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Peoplesoft montre la voie à Oracle

Grâce à ses acquisitions, le géant des SGBD voit ses revenus annuels croître de 16 % pour frôler les 12 milliards de dollars.

La société de Larry Ellison renoue avec une croissance à deux chiffres. Après un maigre 7 % de croissance sur l’exercice fiscal 2004, son chiffre d’affaires annuel enregistre une hausse de 16 % sur
l’exercice clôturé le 31 mai dernier pour atteindre près de 12 milliards de dollars.Le troisième éditeur de logiciels au monde prévoit de réaliser entre 14,2 et 14,4 milliards de dollars pour l’année 2006. Ainsi, il espère talonner bientôt IBM Software, dont les revenus avoisinent les 15 milliards de
dollars.Cette performance est d’abord le fruit de son offensive sur le marché des applications. Activité secondaire, leur poids annuel passe toutefois de 2,4 à environ 3,6 milliards de dollars, largement tiré par une augmentation
des revenus de logiciels (licences et maintenance). Et c’est justement sur ce dernier point que l’impact des récentes acquisitions
de Peoplesoft et
de Retek est difficile à mesurer.Pour SAP, les ventes de nouvelles licences de logiciels applicatifs de son concurrent Oracle n’auraient pas progressé sur le dernier trimestre. La firme de Larry Ellison, elle, s’est refusée à tout commentaire.Quoi qu’il en soit, le dernier trimestre fiscal de SAP, clos le 31 mars 2005, s’est soldé par des revenus logiciels de 434 millions d’euros. Soit, d’après l’éditeur, l’équivalent de
563 millions de dollars. De son côté, son rival Oracle réalise désormais 972 millions de dollars sur le dernier trimestre dans cette même activité.

Bonne tenue du SGBD et du middleware

L’activité historique d’Oracle, quant à elle, connaît un rebond sensible. Les ventes de licences de bases de données et de middlewares grimpent de 13 %, épaulées par 4 points de croissance
liés aux fluctuations monétaires. Une performance comparable à celle, plutôt moins bonne, d’IBM.Pour son premier trimestre fiscal 2005, les revenus issus des middlewares de Big Blue, comprenant les produits Tivoli, Lotus, Rational et Websphere, n’ont augmenté que de 2,9 %. Par contre, les revenus
de DB2 ont connu une croissance de 9 % sur ce même trimestre.Dans l’ensemble, Oracle renoue avec le dynamisme. Ce qui ne va pas sans une contrepartie budgétaire. D’abord, il a sérieusement entamé sa tirelire pour se payer Peoplesoft au prix fort. Ensuite, il lui faut appuyer
fortement sur le champignon marketing et commercial, ce poste consolidant sa position de première ligne de dépense. Deux tendances qui deviennent courantes chez les gros éditeurs. Conséquence : le bénéfice d’Oracle ne décolle que de
7,6 %. Mais il frôle tout de même la barre des 3 milliards de dollars.

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Ludovic Arbelet