Passer au contenu

Pentax K1 Mark II, le reflex plein format de Ricoh s’offre une grosse mise à jour

Basée sur le même capteur 36 Mpix que le premier K1, cette version Mark II intègre le premier mode multi-shoot à main levée de l’histoire, ainsi qu’un mode AF plus performant et un coprocesseur pour améliorer le bruit numérique.

Deux ans après avoir lancé son premier reflex à capteur plein format, le K-1, Ricoh-Pentax remet le couvert avec le K-1 Mark II, une évolution électronique du précédent modèle. Concernant les fondamentaux, tout est là : le boîtier est toujours un tank d’alliage de magnésium encaissant poussières, pluie et froid (-10°) équipé d’un capteur CMOS 24×36 de 36 mégapixels.

À lire : Test : Ricoh Pentax K-1, le challenger des reflex plein format est là !

Le viseur est toujours 100%, l’écran toujours articulé avec des vérins (conception unique Ricoh) et AF la mise au point est toujours gérée par un module SAFOX 12 équipé de 33 collimateurs dont 25 en croix.

Mais n’allez pas croire que rien ne change : Ricoh a revu l’électronique et a surtout amélioré sa gestion de la stabilisation mécanique sur 5 axes pour offrir pour la première fois un mode de combinaison d’images qui fonctionne à main levée.

Pixel Shift Resolution II : multishoot sans trépied !

Le premier K-1 disposait d’une fonctionnalité unique à l’époque appelée Pixel Shift Resolution, une méthode de gestion fine des déplacements du capteur stabilisé. Ce procédé combine 4 images consécutives en déplacement le capteur d’un pixel pour obtenir un cliché ultra piqué (chaque pixel dispose des trois informations colorées et n’a plus recours à l’interpolation), même avec une optique médiocre. Les limites étaient simples : fonctionnement uniquement sur trépied et shoot uniquement sur des objets vraiment fixes (attention aux branches et feuilles en mouvement !).

Le K-1 Mark II profite de la version 2 de cette technologie appelée fort logiquement Pixel Shift Resolution II qui fonctionne – c’est en tous cas ce que promet Ricoh – aussi à main levée, grâce à la stabilisation toujours sur 5 axes (5 vitesses) !

Mieux, ce procédé fonctionnerait aussi avec des sujets en mouvement, les gyroscopes internes et l’électronique étant capables non seulement de corriger les mouvements du photographe mais aussi d’analyser les éléments de la scène. Ricoh prend des pincettes et prévient que l’assemblage peut ne pas fonctionner dans tous les cas, mais les fichiers RAW sont de toute manière enregistrés. Il nous tarde de mettre la main sur le K-1 Mark II et de voir si Ricoh a réussi ce tour de force.

Un coprocesseur pour contrôler le bruit numérique

Le processeur qui anime ce boîtier est toujours le Prime IV, qui pilotait déjà le K-1. Plutôt que de concevoir un nouveau processeur – ce qui est long est cher – Pentax lui a conçu un compagnon, un petit coprocesseur appelé « unité accélératrice » dont le travail principal est de gérer le bruit numérique, dont la valeur maximale est toujours de 819 200 ISO. La première mouture du K-1 gérait très bien jusqu’à 6400 ISO et pouvait être utilisée jusqu’à 12.800-25.600 ISO selon les scènes. Un gain d’un ou deux paliers serait un vrai plus, notamment pour la photo de nuit. D’autant que le K-1 Mark II profite comme son aïeul d’Astroracer, un dispositif unique dans le monde des reflex capable de corriger le mouvement de la terre en photo de nuit lors des expositions longues (aux alentours de la minute) sur les étoiles.

Même couverture AF mais de nouveaux algorithmes

Côté autofocus, Ricoh ne change pas totalement la donne : le module SAFOX 12 équipé de 33 collimateurs dont 25 en croix est identique à la première mouture. Mais les algorithmes ont été revus en profondeur afin d’offrir une vitesse d’acquisition et un suivi bien meilleur, identique à ce que peut offrir le K-P. Le K-1 Mark II apporte aussi de nouveaux de systèmes de mesure de la lumière et des couleurs, des méthodes issues de « l’apprentissage profond » (deep learning), une des briques de l’intelligence artificielle.

Pas d’infos sur les futures optiques

Si les améliorations techniques du K-1 mark II sont intéressantes, il manque une chose fondamentale à cette annonce. Non pas DANS le boîtier, mais autour de l’appareil, à savoir un plan de développement des objectifs. Car en jetant un coup d’œil sur la galerie des optiques FA* de Ricoh-Pentax, on ne trouve que 12 références plein format. Pire : sur ces 12 modèles, on réalise que seules 5 d’entre-elles sont des optiques modernes, dont les lentilles sont taillées pour répondre aux besoins du capteur de 36 Mpix des K-1 et K-1 Mark II.

A part ces 5 zooms (pas de focale fixe), toutes les autres optiques sont anciennes – le 31 mm f/1.8 a plus de 10 ans et c’est loin d’être le plus vieux ! Sur le papier, Ricoh avait affiché 3 focales fixes sur sa roadmap du CP+ de mars 20107 dernier : un grand angle, un 50 mm f/1.4 et un 85 mm f/1.4. Aucune annonce n’a été faite jusqu’à présent mais nous espérons vraiment que ces trois optiques arriveront rapidement : le K-1 était déjà un excellent boîtier, nous n’avons donc guère de doute sur ce K-1 Mark II. Mais ils méritent un large choix d’optiques pour satisfaire les photographes. Et inciter ceux qui seraient attirés par l’excellent rapport qualité/prix de ces boîtiers plein format de sauter le pas dans un système. La balle est dans le camp de Ricoh.

Le Ricoh Pentax K-1 Mark II sera disponible fin mars 2018 à 1999 euros et remplacera définitivement le K-1 qui ne sera pas maintenu. Ce qui est dommage car un replacement tarifaire aurait permis à Ricoh d’élargir sa gamme de reflex plein format et de séduire les budgets plus serrés. A moins que la marque ne prépare un autre boîtier plein format d’entrée de gamme ?

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.