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Pen EP-7 : le premier appareil photo hybride depuis qu’Olympus n’est plus Olympus

Vendue l’an dernier, la division photo d’Olympus vole de ses propres ailes sous le nom d’OM Solutions. Elle lance aujourd’hui son premier hybride depuis son indépendance, un boîtier grand public peu inspiré. Mais qui entend relancer la machine.

OM Digital Solutions Corporation annonce aujourd’hui son premier boîtier Olympus, le Pen E-P7. Ne soyez pas perdu : Olympus, en tant que marque photo, est désormais une entité externe au groupe Olympus. Ce dernier a cédé sa division photo en début d’année au fond d’investissement Japan Industrial Partners, déjà en charge de Vaio (ex-division informatique de Sony). Avec licences de marques, ingénieurs, brevets et usines.

Pour le premier boîtier, qui a comme lourde charge de lancer la machine industrielle de la nouvelle entité, OM Solution l’a joué prudent. D’une part, le nom d’Olympus est conservé (accord de licence avec le groupe). D’autre part, le boîtier lancé s’inscrit dans une lignée, avec son suffixe “7”. Tant côté design que technique, le nouveau boîtier semble n’être qu’une simple itération. Un moyen de rassurer le public, comme si on avait voulu nous dire : « on reprend le travail où on l’a laissé et on continue ».

L’E-P7 reprend donc le design retro de la ligne « Pen », sans le viseur électronique du Pen-F (dommage). Il s’appuie aussi sur le traditionnel capteur 20 Mpix qui équipe les appareils de la marque et le processeur d’image TruePic VIII apparu avec l’OM-D -EM-1 Mark II en 2017. Ce ne sont pas les seuls éléments qui semblent datés : le Wi-Fi n’est pas au standard 5 GHz, le transfert des fichiers vers l’ordinateur se fait en USB 2.0 et le câble utilisé est au format Micro USB (inexcusable en 2021 !). Des OM-D récents, il récupère heureusement quelques algorithmes de suivi, notamment de l’œil, très pratiques pour les portraits. Et sa stabilisation allant jusqu’à 4,5 vitesses est de bon aloi.

Hybride compact et léger (337g nu), il dispose d’un écran orientable pour les autoportraits et se la joue compact avec l’optique kit avec laquelle il peut être vendu – le mini 14-42mm f/3.5-5.6 EZ, un petit zoom électrique qui pèse moins de 100 g.

Le Pen E-P7 sera disponible dans les prochains jours à 799 € boîtier nu et à 899€ avec le 14-42mm f/3.5-5.6 EZ.

En même temps que ce boîtier très (trop) convenu, Olympus joue une carte très différente en optique en lançant son zoom 8-25 mm f/4.0 Pro. Un équivalent 16-50 mm f/4 haut de gamme, tropicalisé (résistance de type IPX1), profitant du clutch de débrayage autofocus automatique/manuel. Et d’une construction optique très soignée – 16 lentilles en 10 groupes, grossissement x0,42 pour la proxiphotographie, mise au point minimale de 23 cm, etc.

Une optique qui voit un peu plus large, mais collecte moins de lumière que la Panasonic 10-25 mm f/1.7. Une perte de luminosité qu’Olympus compense par le prix et le poids : à 999 € lors de son lancement début juillet, elle est deux fois moins chère et presque deux fois moins lourde (411g contre 690g) que la version Panasonic.

Si OM Solutions est plutôt frileux côté boîtier pour le moment, l’entreprise rappelle cependant que le standard Micro 4/3 est loin d’être mort. Pourvu que ça dure.

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