Avec les applications internet, les logiciels de gestion de configurations sont plus utiles que jamais. A condition d’être rapides à implémenter. La décision de se lancer dans la mise en ?”uvre de ces outils est très souvent prise par le département qualité de l’entreprise. Leur nécessité apparaît quand un service informatique comprend un nombre élevé de développeurs – de 150 à 200 chez Cofidis et 150 développeurs Unix chez Orange France.
Intégrer d’emblée ses applications internet
En faisant basculer leur informatique de VMS, qui implémente automatiquement une gestion de versions, vers Unix, qui ne le fait pas, les responsables de la société financière Cofidis ont décidé qu’ils devaient prendre des mesures pour sécuriser leur production logicielle. D’autant que leur département informatique s’étoffait. Même préoccupation chez Orange France, dont l’objectif était de rationaliser le développement, comme l’indique Yannick Gablin, responsable expertise technique. Commencé en début 1999, le projet Cofidis a mis deux ans à s’établir. Après une phase de sélection d’outils, d’où ont émergé Merant et Continuus, l’étude de mise en ?”uvre a pris fin en août 2000 et le logiciel a finalement été mis en production en fin mars 2001. “Nous ne pouvions pas aller très vite, précise Christophe Beaucour, administrateur de traitement gestion de configurations chez Cofidis. Il ne fallait surtout pas risquer d’écraser les sources. Nous avons énormément communiqué autour du projet avec les équipes qui allaient utiliser l’outil.” Prévenus, formés, les développeurs Visual Basic, Cobol Microfocus, Informix et Tuxedo sont satisfaits d’un premier chantier qui avait pour thème la sécurisation. Le développement parallèle n’est pas encore autorisé. De même, l’interface internet des logiciels n’est pas encore gérée en configuration – elle devrait l’être bientôt. De tels délais n’étaient pas acceptables pour Orange France, qui intégrait d’emblée ses applications internet.
Assurer la haute disponibilité de Clearcase
Les outils Clearcase et Clearquest, de Rational, ont été choisis par Orange France “pour leur réactivité “. L’étude et le maquettage ont pris six mois et la phase pilote a duré deux à trois mois. La synchronisation des développements parallèles sur la plate-forme Irisa en Java, en C++, avec des scripts ou en Perl est en place. La partie internet, impliquant la mise en place de portails pour les abonnés, est importante. De plus, Orange France a en test Content Studio, le logiciel de gestion de contenu web de Rational, complémentaire de Clearcase. “Nous apprécions son approche infrastructure et envisageons de l’utiliser pour intégrer nos autres outils, Telesite et Documentum “, précise Yannick Gablin.Le souci de sécurité a conduit l’opérateur à réaliser, en collaboration avec Rational, un développement complémentaire pour assurer la haute disponibilité de Clearcase. Jusqu’à présent, la reprise automatique en cas de panne d’un serveur n’était pas supportée par Rational.
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