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Orange favorable à une consolidation des télécoms en Europe

La Commission européenne a rencontré les grands groupes de télécoms européens, dont Orange, pour réfléchir à une consolidation et une unification du marché télécoms européen. Stéphane Richard donne son point de vue.

Doit-on s’attendre à un big bang sur le marché des télécoms européen ? C’est en tous les cas la direction vers laquelle veut aller la Commission européenne, à en croire Stéphane Richard. Interrogé par BFM Business, le PDG d’Orange France Telecom a confirmé que le vice-président de la Commission européenne, Joaquin Almunia, et les grands groupes de télécoms européens, se sont réunis en décembre pour parler de la « consolidation du secteur européen ».  

A cette occasion, « nous avons découvert que nous étions en phase, le commissaire Almunia et nous-mêmes, sur l’idée qu’au fond il n’y a pas d’Europe des télécoms. Il y a 27 pays avec 27 régulateurs. Du coup, nous avons 27 analyses de la concurrence et de la compétition », explique Stéphane Richard, ajoutant qu’il y a  « un intérêt commun entre les industriels, notamment les historiques, et la Commission, pour essayer de faire éclater un peu le système et d’aller vers un espace européen unifié des télécoms ». Toutefois, cette discussion n’aurait pas porté sur la « construction d’un réseau unifié », une idée qui a été diffusée dans un article de Financial Times la semaine dernière.

Les gros opérateurs prêts à rafler la mise

Mais à quoi pourrait ressembler ce nouvel espace des télécoms ? Selon Stéphane Richard, la « vraie question » est de déterminer s’il existe une volonté politique pour construire « une vraie Europe unifiée des télécoms dans laquelle nous pourrions voir émerger un petit nombre d’opérateurs comme aux Etats-Unis ou en Chine. Pour ça, il faudrait changer complètement les règles du jeu ». En disant cela, Stéphane Richard prêche évidemment pour sa paroisse, car une telle perspective de consolidation favoriserait les groupes internationaux tel que Orange, aux dépens des acteurs qui ne disposent que d’une empreinte nationale. Toutefois, le PDG d’Orange pense que la route est « encore un peu longue » pour y parvenir. Pour lui, l’Europe doit « absolument » se doter « des outils et de l’organisation juridique qui permette de peser et de valoriser sa base de 450 millions d’utilisateurs ».

Mais la réflexion à ce sujet est pleine marche, comme le montre l’interview que Neelie Kroes a accordée au Financial Times cette semaine. Selon elle, Bruxelles est « déterminé à établir les politiques nécessaires pour harmoniser plus avant l’industrie des télécommunications au-delà des frontières nationales »

Ci-dessous, l’intégralité de l’interview de Stéphane Richard sur BFM Business:

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Gilbert Kallenborn, avec AFP