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Orange contraint d’abandonner la surfacturation

A cinq jours de son audience devant le Conseil de la concurrence, Orange renonce à la surfacturation des appels vers les opérateurs concurrents. A la place, il introduit un supplément de trois euros sur ses forfaits.

Orange s’apprête à enterrer la surfacturation des appels vers les opérateurs concurrents. Cette taxe de 0,12 euro par minute, tant décriée par les associations de consommateurs, avait été introduite en contrepartie du décompte des communications à la seconde dès la première seconde.A la place, l’opérateur majore ses forfaits de trois euros par mois, imitant le modèle de Bouygues Telecom. Cette option sera proposée dès le 28 novembre.Les clients pourront cependant refuser de payer ce supplément. Dans ce cas, leurs communications seront décomptées à la seconde seulement après une première minute indivisible. A partir du 31 janvier 2003, c’est ce mode de tarification qui sera appliqué par défaut aux abonnés.” Cette décision répond aux préoccupations de certains clients, qui trouvaient l’offre trop complexe “, annonce Orange dans un communiqué.” Près de 95 % de nos abonnés forfaits ont accepté la tarification à la seconde, indique Jean-Philippe Gay, directeur marketing de la relation clients. Mais ils nous ont avoué qu’ils étaient gênés dans le contrôle de leur budget. “

Une décision sous contrainte

Lorsque Orange a annoncé son système de surtaxe, à la fin du mois d’août dernier, deux associations de consommateurs et Bouygues Telecom ont porté plainte devant le Conseil de la concurrence.L’ UFC-Que-Choisir et l’association Consommation, logement et cadre de vie (CLCV) réclamaient l’abolition d’un système injuste pour les consommateurs. Bouygues Telecom dénonçait quant à lui l’abus de position dominante de la filiale de France Telecom.Aujourd’hui, les plaignants se félicitent de la décision d’Orange. ” L’opérateur retire son système sous la contrainte, fait remarquer Julien Dourgnon, chargé des dossiers télécoms à l’UFC. Nous avions de toute façon bon espoir que le Conseil prenne des mesures d’urgence pour mettre fin à cette surfacturation”, ajoute-t-il.Chez Bouygues Telecom, Gilles Pelisson, directeur général de la société, a fait part de sa ” satisfaction ” lors dune conférence téléphonique. Cet abandon de la surfacturation est une véritable victoire pour le consommateur, qui voit sa facture simplifiée “, a-t-il commenté. En conséquence, il retire sa plainte.En revanche, les associations de consommateurs continuent le combat. ” Les consommateurs ont subi un préjudice, ils doivent être remboursés “, conclut la porte-parole de la CLCV.

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Geoffrey Bansard