Fidèle à son cycle de renouvellement de versions tous les dix-huit mois, Red Hat a annoncé le 15 février la disponibilité de Red Hat Enterprise Linux 4 (RHEL) en différentes déclinaisons serveurs et stations de travail.Selon Michael Tiemann, directeur technique de Red Hat, ‘ de nombreuses évolutions de cette version sont liées aux bases de données ‘, cependant, des améliorations ont aussi été apportées concernant la
sécurité et le poste de travail avec le navigateur Firefox ou la suite bureautique OpenOffice.
Une configuration plus souple
RHEL 4.0, basée sur Fedora Core 3, exploite un noyau Linux 2.6 (un 2.6.9), ce qui était déjà le cas pour ses concurrentes, les distributions serveurs de SuseNovell et Mandrake. Le sous-système d’entrées/sorties blocs a été
réécrit et propose des options d’optimisation de l’ordonnancement des opérations, pour les bases de données ou les environnements virtualisés, par exemple.La distribution inclut un nouveau gestionnaire de mémoire virtuelle. ‘ La conception initiale de ce gestionnaire n’anticipait pas sur la quantité de mémoire vive aujourd’hui couramment installée sur les
systèmes informatiques ‘, commente Michael Tiemann. LVM2, le gestionnaire de volumes logiques (création de groupes de ressources physiques, définition et redimensionnement de volumes logiques) a été intégré dans RHEL 4.0.LVM2 fait sauter la limite de taille des volumes logiques imposée par LVM1 et apporte davantage de souplesse de configuration. Cependant Ext3, le système de fichiers par défaut de RHEL 4, n’accepte pas l’extension à chaud
des volumes LVM (contrairement à d’autres systèmes de fichiers disponibles avec Linux comme ReiserFS, XFS ou JFS).Red Hat renforce la sécurité de sa distribution, avec Security-Enhanced Linux (SELinux). Développé sous l’égide de la National Security Agency, il s’agit d’un module optionnel qui substitue au
modèle de privilèges par utilisateur, groupe et superutilisateur traditionnel à Unix un principe de gestion par rôle. Chaque service reçoit des privilèges et des règles spécifiques, et relève d’une administration séparée.SELinux entend limiter les dégâts en cas de problème de sécurité en cantonnant une attaque dans un secteur du système plutôt que celle-ci ne se traduise par l’obtention de droits de contrôle plus généraux.
‘ C’est une fonction utile pour des environnements hypersécurisés, considère Michael Tiemann, mais aussi pour des environnements restreints à une tâche, comme des serveurs de noms de domaine, et sur lesquels il suffit de
recopier des règles prédéfinies. ‘ En effet, la configuration de SELinux a la réputation d’être très complexe.
Solaris dans la ligne de mire
Red Hat revendique aujourd’hui plus de 500 000 souscriptions (44 000 pour Suse-Novell). Les déploiements serveurs se répartiraient à parts égales entre serveurs d’infrastructures et serveurs applicatifs.
‘ Cette percée sur le serveur applicatif, là où la valeur est la plus forte, a peut-être inquiété Sun, entraînant aussi bien les critiques de Jonathan Schwartz à notre égard que l’annonce de l’ouverture de
Solaris ‘, commente Michael Tiemann, qui place la sortie de RHEL 4 sous le slogan ‘ Kill Solaris ‘.La formule est étayée par une série d’annonces associées. Red Hat étend la maintenance de toutes les versions de RHEL à sept ans. L’ensemble des souscripteurs actuels accèdent à RHEL 4 sans coût additionnel, et le
changement d’architecture serveur n’impose pas de reprendre une souscription. Enfin, la plate-forme d’administration Red Hat Network devient compatible avec les systèmes Solaris.
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