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Opera 8 : rapide, mais sourd comme un pot

Si sa vitesse d’affichage et sa gestion graphique sont des critères éventuels, cet outil au demeurant pratique ne tient pas ses promesses en pilotage vocal.

Même s’il n’est utilisé que par une infime minorité d’internautes, loin derrière Internet Explorer et Firefox, le navigateur Opera continue de se bonifier. Réputé pour sa rapidité d’affichage des pages Web, il profite ainsi de plusieurs
nouveautés en passant en version 8. A commencer par son module de pilotage vocal, censé permettre de naviguer à la voix. Las, fonctionnant uniquement en anglais, cet outil prometteur s’est avéré totalement inefficace lors de nos tests,
n’exécutant qu’une commande sur dix : pas brillant ! La fonction de synthèse vocale se montre heureusement plus convaincante, Opera ayant réussi à lire (avec un fort accent anglais) les pages Web et extraits de textes que nous avions
sélectionnés. Très utile pour les mal-voyants, moins pour les autres…Dans un registre moins spectaculaire, mais vraiment pratique, Opera gère désormais le format graphique SVG 1.1 qui permet de redimensionner automatiquement les pages en fonction de la taille de la fenêtre d’affichage, et surtout de
les imprimer sans les tronquer. Côté sécurité, Opera intègre un dispositif antiphishing capable de déceler les ‘ usurpateurs ‘ (les faux sites de banque, par exemple) en indiquant,
dans la barre d’adresses, une note de confiance (de 1 à 3) et le nom du propriétaire du site.Les autres fonctions d’Opera sont plus classiques : navigation par onglets, gestion des flux d’information RSS, sauvegarde de groupes de pages, navigation à la souris, blocage des pop-ups… On regrette l’absence d’un système
de blocage des bandeaux publicitaires. A noter : si Opera est vendu à prix élevé, il existe aussi en version gratuite, mais avec un bandeau publicitaire permanent.

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Alexandre Salque