Épine dorsale logicielle au sein des entreprises, les progiciels de gestion logistique (ou SCM, Supply chain management) deviennent une pièce maîtresse des systèmes d’information de commerce électronique. Ils interconnectent les processus de vente (B to C), d’approvisionnement (B to B) et de gestion de production. La montée en puissance de l’e-business dope le marché du SCM. Aux côtés des éditeurs leaders de la logistique que sont i2 Technologies et Manugistics, nombre d’acteurs venus du monde de l’ERP tentent de s’imposer, Oracle et SAP en tête.
Vers des fonctions affinées
L’e-business a aussi poussé les technologies du SCM à s’ouvrir à Internet. Prototype de la plate-forme logistique intégrée, Tradematrix, de i2 Technologies, s’appuie sur des API ouvertes, afin de se greffer sur des applications HTML, Corba ou Java ; ou sur des infrastructures distribuées à base d’EAI et de messageries interapplicatives, comme MQSeries, Tibco ou MSMQ. Tradematrix accède à des sources de données fax, EDI et, bien sûr, XML, car, comme beaucoup de ses concurrents, elle s’appuie sur des interfaces XML conformes aux spécifications Oagis, de l’OAG. Les éditeurs d’ERP poursuivent une stratégie d’adaptation identique. PeopleSoft a complété son offre PeopleSoft version 8 par des outils de communication basés sur XML. Ses modules de gestion et de planification logistique ont été renforcés par des outils de collaboration à vocation B to B tels que eSupplier Collaboration et Supplier Portal. De fait, la collaboration étendue aux relations commerciales, où l’entreprise interagit avec ses clients et ses fournisseurs, représente l’une des grandes directions d’évolution des plates-formes SCM.
Des gestionnaires de places de marché intégrés
Ces dernières se doivent de s’enrichir de modules d’assistance à la planification logistique concurrente. APO (Advanced planner and optimizer) Collaborative Planning, proposé par SAP, en est un exemple. Il fait office de surcouche à R/3 et assiste les partenaires d’une relation B to B dans la planification de leurs processus logistiques partagés.Le commerce collaboratif conduisant tout droit au concept de place de marché, les progiciels SCM sont inéluctablement amenés à englober des gestionnaires de portails et de places de marché aux fonctions étoffées. Ce qui implique, à un niveau technologique sous-jacent, qu’ils soient compatibles avec LDAP et qu’ils intègrent SSL et, d’une façon plus générale, les technologies de contrôle d’accès Extranet.D’ailleurs, l’accord que vient de conclure i2 Technologies avec Netegrity va dans ce sens, puisque Siteminder, le serveur de sécurité et de personnalisation de ce dernier éditeur, sera intégré à Tradematrix.
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