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One.Tel France peine à trouver un repreneur

La mise en faillite de la société australienne est attendue pour la fin du mois de juin. Conséquence : la cession des filiales européennes est en cours, notamment au Royaume-Uni. En revanche, les mauvais résultats de One.Tel France pourraient décourager d’éventuels repreneurs.

Société détenue à 100 % par la maison mère australienne One.Tel, One.Tel France cherche un repreneur. Une information que n’a pas souhaité confirmer Michel Rouilleault, directeur général de la filiale française, mais qui sonne comme une évidence depuis que le siège australien envisage sa mise en faillite.” Pour survivre, One.Tel a besoin d’un apport en cash immédiat et significatif : 364 millions d’euros “, affirmait Steve Sherman, l’un des deux administrateurs placés à la tête de One.Tel, à l’issue d’une conférence de presse tenue hier à Sydney.Une somme que ne pourront vraisemblablement pas réunir les deux administrateurs. En effet, aucun investisseur ne s’est déclaré candidat à la reprise de la société australienne.” Dans une à deux semaines, nous avons l’intention de fermer certaines activités, ajoutait Steve Sherman. En effet, nous ne sommes plus en mesure de maintenir One.Tel dans sa forme actuelle. “

La filiale française en danger

Ce dépeçage, qui concerne également les filiales européennes, permettra de régler les dépenses courantes de One.Tel jusqu’à la fermeture définitive de la société programmée pour le 26 juin, selon le
New York Times
.” La faillite de la maison mère n’implique toutefois pas l’arrêt de l’activité en Europe, affirme Jean-Claude Patin, juriste à Juritel. Chacune des filiales sera soumise à la législation du pays dans lequel elle exerce. “En revanche, les participations détenues par One.Tel sur le Vieux Continent seront mises en vente, condition sine qua non pour que les sociétés puissent maintenir leur activité.One.Tel Royaume-Uni ?” la filiale la plus rentable ?” confirmait ainsi avoir reçu quatre offres de rachat, auxquelles il convenait d’ajouter un acquéreur potentiel pour l’une des quatre filiales européennes (Allemagne, France, Pays-Bas et Suisse).” Nous ne sommes pas placés sous administration judiciaire, il n’y a donc aucun caractère d’urgence “, temporise toutefois Samantha Furey, porte-parole de One.Tel UK à Londres.Cependant, le risque pour plusieurs filiales de ne pas trouver de repreneur est réel. Parmi les plus menacées figure la France, où la société a réalisé une perte d’exploitation de 24,2 millions d’euros pour un chiffre d’affaires de 9,2 millions d’euros à peine en 2000.L’Autorité de régulation des télécommunications ( ART) vient d’ailleurs d’envoyer un courrier à One.Tel, afin que la société l’informe sur la poursuite de son activité en France.

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Gérald Bouchez