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On a essayé Stadia, le service de cloud gaming de Google

A l’occasion de la Google I/O, le géant du Web livre une démonstration de son service de jeu en streaming qui devrait débarquer en France d’ici la fin de l’année. Nos premières impressions sur Stadia et sa manette, que Google laisse entre les mains de la presse pour la première fois.

Ce n’est encore qu’une petite démo, mais elle a le mérite d’exister. En marge de sa conférence Google I/O, le géant du Web offre aux journalistes présents sur place la possibilité d’essayer le service avec lequel il va entrer, plus tard cette année, sur le marché du jeu vidéo.

Autant le dire d’emblée : nous n’avons pas pu tester Stadia de fonds en comble. Mais nous avons pu nous essayer, manette Google en main, aux joies d’Assassin’s Creed Odyssey en streaming. Et c’est déjà pas mal.

Parlons d’abord des conditions du test. Pas de triche : le jeu tournait par le biais d’un simple navigateur Chrome, sur un Chromebook milieu de gamme relié à une télé par HDMI. L’ordinateur était connecté en Wi-Fi à 25 Mbit/s. Quant à la manette, elle était connectée à la machine par un câble USB Type-C. Rappelons toutefois qu’elle pourra aussi être reliée sans fil au service, par le biais d’un Chromecast.

Un beau jeu… sans la moindre latence

Le jeu tournait en 1080p et 60fps et nous avons pu y jouer durant une quinzaine de minutes. Premier regret : il ne tournait pas en plein écran, mais en version fenêtrée, apparemment à cause de l’ancienneté de la TV et de la différence de ratio d’image entre le Chromebook et le téléviseur. Dommage.
En revanche, nous avons été surpris par la qualité des graphismes, superbes, et de la fluidité globale de l’ensemble. Nous n’avons pas senti la moindre chute de framerate ou de latence notable. Autre avantage lié du cloud : les temps de chargement (notamment pour relancer une sauvegarde) sont bien plus courts que sur la génération actuelle de consoles.

Malheureusement, les démos de Stadia s’arrêtent là pour le moment : impossible de découvrir l’interface du service – lancé ici par une ligne de commande via Chrome – ou de tester ses fonctions sociales – notamment son intégration à YouTube.

Une manette extrêmement confortable

Ce qu’on a pu essayer, en revanche, c’est la manette, que Google montre à la presse pour la première fois. Et après cette rapide prise en main, on peut vous le dire : le Stadia Controller est une franche réussite qu’il nous tarde de tester plus en profondeur. Très confortable à prendre en main et douce au toucher, elle s’inspire à la fois du DualShock de la PS4 et de l’excellent pad de la Xbox One. Il s’en dégage par  ailleurs une belle impression de solidité. 

«C’est un mash-up, on a un peu pris le meilleur des deux mondes » avoue même un porte-parole de Google durant la démo. C’est vrai : on a notamment apprécié les sticks, nerveux, et la qualité des gâchettes, qui ont une excellente réponse.
Quant à la croix, on demande à voir si son design particulier n’est pas préjudiciable pour les jeux à l’ancienne. Nous n’avons pas pu réellement l’essayer durant cette simple démo d’Assassin’s Creed.

Par ailleurs, l’ensemble des boutons spécifiques à Stadia (Assistant, partage, etc.) ne fonctionnaient pas ici. Autre surprise : aucun système de vibration n’était disponible durant la démo… Il n’y aurait pas non plus de système de détection de mouvement intégré. 

Lancement avant la fin de l’année

Pour rappel, Stadia sera lancé à la fin de l’année « dans la plupart des pays d’Europe », et donc a priori en France. On pourra donc jouer en 1080p et à 60 fps, à condition de disposer d’une connexion d’au moins 25 Mbit/s… Voire en 4K dès le lancement, si on dispose d’au moins 35 Mbit/s.

Reste de nombreuses questions concernant ce lancement : quid du modèle économique ? Quel sera le catalogue de jeux ? Autant d’interrogations qui pourraient trouver réponse dès cet été, possiblement à l’E3, quand Google communiquera de nouveau autour de sa plate-forme.

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Par : Opera

Eric Le Bourlout, envoyé spécial à Mountain View