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Test de la nouvelle Livebox : Orange rattrape enfin son retard

Très attendue, la Livebox Play montre ses muscles : plus rapide, plus design et mieux équipée, elle se met au niveau de la concurrence. En attendant 
sa sortie le 7 février, nous l’avons testée en avant-première.

Après trois années sans nouveau modèle, inutile de dire que cette troisième version de la Livebox est attendue de pied ferme par les abonnés. Ils sont d’autant plus impatients qu’Orange est le dernier fournisseur d’accès à Internet à rénover sa box. Du coup, l’opérateur est bien décidé à rattraper son retard et place la barre très haut : « Ce seront les box les plus sophistiquées et les plus puissantes du marché », nous confiait Stéphane Richard, le PDG d’Orange, en novembre dernier. Pour vérifier- ses assertions, nous avons pu tester cette Livebox Play en avant-première et vous faire partager nos premières impressions.

Du blanc au noir

Côté design, le changement de cap est radical. Si le blanc a été pendant de nombreuses années sa marque de fabrique, Orange l’abandonne pour le noir, plus sobre, plus luxe. Mais là, aucun appel à un créateur de renom, comme ce fut le cas pour la Freebox Révolution de Free dessinée par Philippe Starck. Juste une petite ressemblance fortuite… La box se compose toujours de deux boîtiers : l’un appelé Livebox Play pour l’accès à Internet par l’ADSL ou la fibre optique, et l’autre, un décodeur TV, baptisé Livebox Play TV, à relier à son téléviseur. Ce choix de deux appareils séparés est une solution moins compacte que les boîtiers tout-en-un de Numericable (LaBox) ou de Bouygues Telecom (Bbox Sensation fibre).

Beaucoup plus fine que l’actuelle Livebox, avec 4 cm de hauteur contre 5,2 cm, elle est aussi plus silencieuse, car dépourvue de ventilateur. « Elle pourra s’intégrer plus facilement dans l’équipement audiovisuel de la maison », nous confie Jean-Paul Vuichard, d’Orange Labs.

Autre changement majeur : la façade avant accueille désormais un écran Oled très lisible renseignant l’utilisateur sur l’état des services (Internet, téléphonie, Wi-Fi, etc.). Cet écran ne s’active que lors de l’installation d’un appareil ou lors d’un dépannage.

Le Wi-Fi boosté

Côté technique, Orange promet « le meilleur du sans-fil » avec deux connexions Wi-Fi n à 300 Mbit/s. L’une utilise l’habituelle- bande radio des 2,4 GHz, l’autre fonctionne sur la bande des 5 GHz, moins encombrée par tous les réseaux Wi-Fi alentour. Le Wi-Fi à 5 GHz se destine avant tout à la diffusion- du signal vidéo vers le décodeur vidéo de la box. Celui à 2,4 GHz fait véhiculer les données Internet vers vos ordis et appareils mobiles. Orange fait ainsi un saut technologique très attendu, doublant les débits et la portée réelle du Wi-Fi par rapport à la Livebox 2 qui utilise la vieille norme 802.11 g à 54 Mbit/s. Petite déception cependant : si le signal Wi-Fi est émis sur deux bandes radio, la box ne diffuse qu’un seul identifiant (SSID). Vous ne pourrez pas faire coexister deux réseaux sans fil en parallèle à la maison (un pour vous, un pour vos amis, par exemple). Un manque qui pourrait être comblé par une mise à jour, selon un des porte-parole du fournisseur d’accès.

Petit plus : le Wi-Fi est désormais entièrement pilotable par l’utilisateur. On pourra l’activer ou le désactiver, grâce au bouton situé en façade, ou utiliser l’application Ma Livebox avec laquelle on peut fixer des plages horaires d’activité. Cette application est accessible depuis une tablette, un smartphone ou un ordinateur.

Un décodeur TV plus riche

En intégrant une base DECT à sa box, Orange permet de contrôler jusqu’à cinq combinés téléphoniques sans fil et de partager les contacts entre tous les appareils, sans avoir à les recopier à la main d’un combiné à l’autre. Pratique. Il existe aussi un bouton, bien utile, pour retrouver les téléphones égarés dans la maison. Derniers détails techniques : la Livebox Play possède quatre prises réseau Gigabit Ethernet (1 000 Mbit/s), et deux ports USB 2.0, dont un en façade pour brancher et partager sur le réseau de la maison le contenu d’un disque dur ou une imprimante.

Si le boîtier ADSL/Fibre a fait l’objet d’une profonde mise à jour, c’est le décodeur TV qui a subi le plus de transformations. Reprenant le look de la box, la Livebox Play TV voit ses capacités multimédias considérablement améliorées : puissant processeur Intel, lecteur Blu-ray 3D optionnel, double tuner TNT pour regarder une chaîne et en enregistrer une autre, trois ports USB pour visionner des vidéos ou des photos depuis une clé USB ou un disque dur. Quant à l’espace de stockage disponible, il s’élève à 80, 160 ou 240 Go selon la formule choisie dans votre abonnement. Mais attention, même en optant pour un disque dur de 320 Go (la plus grande capacité proposée), seuls 240 Go seront alloués aux enregistrements. Pourquoi ? Tout simplement parce qu’une partie du disque est utilisée pour stocker les jeux et leurs sauvegardes, les
applications et le contrôle du direct (pour faire Pause dans un programme TV ou revoir une scène au ralenti, par exemple). Reste que cet espace de stockage est inférieur à ce que propose la concurrence (500 Go au maximum pour Numericable, 250 Go pour Free, 320 Go pour Bouygues Telecom). Et faites attention 
au moment du choix : 80 Go ne représentent que 13 heures de programmes en HD, c’est court.

Une télécommande double face !

La télécommande, elle aussi, vit sa révolution : utilisant les radiofréquences, plutôt que l’infrarouge, elle se manipule sans avoir à pointer précisément le décodeur. Double face, elle accueille d’un côté une télécommande de téléviseur ultra-simplifiée, et de l’autre, un clavier- Azerty complet. Grâce à son gyroscope, cette nouvelle télécommande répond aux gestes : un appui sur une gâchette et une rotation du poignet change de chaîne ; un mouvement vers le haut monte le volume. Un usage cependant très gadget qui n’apporte rien par rapport à de bons vieux boutons. En revanche, l’exploitation- du gyroscope est utile pour déplacer un pointeur sur l’écran, pour peu que l’on veuille bien surfer sur Internet depuis son téléviseur, ce qui est une autre histoire.

Grâce à son nouveau processeur, le décodeur affiche sur le téléviseur une interface beaucoup plus fluide. La navigation et les menus sont plus simples, tout comme l’accès aux 16 000 programmes de vidéo à la demande (VoD), avec une présentation horizontale des informations-.

Des jeux vidéo sur la télé

La nouvelle interface met en avant également les réseaux sociaux : il est possible de commenter une émission TV directement sur Twitter ou Facebook dans une fenêtre s’ouvrant sur la partie gauche de l’écran. La partie droite est consacrée au lancement des applications. Trente-cinq seront disponibles au lancement en février (Picasa, Deezer, météo, info trafic…) pour atteindre très vite la cinquantaine. Enfin, suivant la tendance actuelle, le décodeur TV se transforme en console de jeu qui s’utilise soit avec la télécommande, soit avec une manette de jeu. Jusqu’à quatre personnes peuvent jouer simultanément à Lego Batman, Rebelle, Les Lapins crétins, Prince of Persia… parmi un total de 130 jeux. Certains gratuits, d’autres payants, certains en téléchargement, d’autres déjà préinstallés sur le décodeur. Un système de contrôle parental sert à limiter les jours et les horaires de jeux autorisés. Les parents seront soulagés.

Si elle se veut plus rapide, mieux équipée et plus simple d’utilisation, la nouvelle box d’Orange n’a pourtant rien de révolutionnaire. Elle rattrape juste son retard sur les modèles des concurrents. Cette superbe box est proposée avec un abonnement de 42,90 euros/mois, locatiojn incluse.

Retrouvez notre dossier complet sur le Livebox Play d’Orange

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Alexandre Salque (Micro Hebdo)