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Napster retourne à la fac

Un accord financier passé entre l’université de Pennsylvanie et la plate-forme de téléchargement de musique en ligne, va permettre aux étudiants d’écouter ‘ gratuitement ‘ l’ensemble du catalogue de Napster.

A la rentrée 2004, les 83 000 étudiants de l’université de Pennsylvanie pourront écouter gratuitement plus de 500 000 titres disponibles sur le catalogue de Napster. La musique pourra être téléchargée et stockée sur un maximum
de trois ordinateurs différents, à condition que leurs propriétaires soient inscrits à l’université de Penn State. En revanche, s’ils souhaitent conserver les titres écoutés de façon permanente pour, par exemple, les graver sur des CD, les étudiants
devront s’acquitter, comme n’importe quel client du nouveau Napster, de 99 cents par chanson.Cette opération ne tient pas du miracle, elle est le fruit d’un accord financier négocié entre Penn State et Napster. L’université devrait ainsi consacrer une enveloppe de 160 dollars, par semestre et par étudiant, pour assurer la
‘ gratuité ‘ de ce service.

Un accord commercial contesté par certains étudiants

Etant donné le montant élevé des frais de scolarité dans les universités américaines (plusieurs dizaines de milliers de dollars par an), certains étudiants commencent à protester contre ce qu’ils considèrent comme un détournement abusif
de leur frais de scolarité, rapporte le site d’information américain Cnet.Apparu en 1999 sur les campus, Napster a longtemps incarné dans les milieux étudiants le téléchargement illégal de musique en ligne. Mais aujourd’hui, l’ancêtre des KaZaA et autres Morpheus n’est plus que l’ombre de lui-même. Mis en
sommeil pendant plusieurs mois à la suite de problèmes financiers, Napster est désormais la propriété de l’éditeur de logiciels Roxio. Le site, relancé le 29 octobre, s’est racheté une conduite. Et n’est plus qu’une simple plate-forme
commerciale de téléchargement de musique en ligne.Pour Roxio, l’accord passé entre Napster et Penn State a vocation à être transposé sur d’autres campus. C’est aussi un moyen de capter une clientèle grande consommatrice de musique. Mais rien ne dit que l’exploitation marketing de
l’image de marque d’un service aujourd’hui disparu, suffira à rallier les suffrages estudiantins.

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Philippe Crouzillacq