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MWC 2017 : « Google Assistant nous permettra ne plus apprendre à utiliser un appareil »

A l’occasion du salon barcelonais, nous avons pu nous entretenir avec Gummi Hafsteinsson, le directeur de l’unité Assistant chez Google. Il fait le point sur sa disponibilité en France, mais imagine aussi un futur où les assistants vocaux seront le point d’entrée privilégié de nos appareils. 

Dévoilé lors de la Google I/O 2016, l’Assistant du géant de Mountain View a fait parler de lui lors du Mobile World Congress, malgré une actualité assez calme.

Quelle est l’actualité de Google Assistant sur ce Mobile World Congress ? 
Nous avons annoncé qu’il pourra être installé sur tous les terminaux Marshmallow et Nougat et plus seulement sur le Pixel, Google Home et l’application Allo. L’idée est vraiment d’étendre sa disponibilité sur le plus d’appareils possibles. Il peut maintenant être intégré aux téléviseurs, aux voitures, mais aussi aux montres utilisant Android Wear 2.0. Il arrive aussi dans le LG G6 et les nouveaux smartphones de Nokia. 

Moto a annoncé que l’un de ses futurs Mods pour le Moto Z sera compatible Alexa. Est-ce que cela veut dire que les smartphones Moto n’intégreront jamais Assistant ? 
Pas du tout. Notre idée est de laisser le choix au constructeur, il n’y a pas d’exclusivité. Cela peut permettre de distinguer justement deux modèles de smartphones. Mais nous sommes confiants sur les possibilités de notre assistant pour faire la différence. 

Quelle est l’idée directrice d’Assistant par rapport à ses concurrents Alexa et Siri ?
L’idée principale est vraiment d’avoir une conversation entre soi et Google. Il faut que nous nous adaptions à l’humain et pas l’inverse. Et puis surtout, il faut que la conversation serve à quelque chose, qu’elle soit utile et nous simplifie la vie. J’utilise par exemple mon Google Home dans ma cuisine pour mettre en route un minuteur, savoir combien de temps je dois cuire un aliment ou encore jouer ma musique préférée. D’ailleurs il sait s’adapter à nos goûts, si j’écoute souvent du classique, il jouera alors en priorité de la musique classique. 

C’est là toute la puissance de Google, utiliser toutes les données accumulées lors de l’utilisation de vos services ? 
Tout d’abord, il faut que je précise que la vie privée est la priorité de Google et repose sur trois piliers : la transparence, le contrôle et la valeur ajoutée, l’utilité. Pour répondre à votre question, nous n’agrégeons pas forcément les données des utilisateurs de Google Assistant. Il apprend aussi tout simplement par lui-même à force d’être utilisé. Nous avons surtout une équipe passionnée de très bons ingénieurs qui savent faire progresser son intelligence. 

Malgré tout, pour l’instant Google Assistant n’est disponible qu’en anglais et maintenant en allemand. Quand pouvons-nous espérer le voir arriver en français ?
Je n’ai pas d’annonce précise à faire sur sa disponibilité en français (NDLR : LG, partenaire de Google, annonçait quasi au même moment sur 01netTV que Google Assistant arriverait en France en septembre prochain), mais nous travaillons dur sur le sujet et sur d’autres langues. Ce n’est pas si simple de l’adapter à différentes langues, car nous voulons vraiment conserver cette capacité de conversation la plus naturelle possible. 

Peut-on imaginer qu’un jour nos smartphones n’aient plus d’écran et ne soit utilisables qu’à la voix ? 
Nous n’en sommes vraiment pas là (rires) ! C’est difficile de ne communiquer que par la voix. En ce moment même, nous nous faisons face et une grande partie de ce que l’on exprime passe aussi par notre attitude physique. La vraie rupture apportée par Google Assistant est finalement de se dire que l’on n’a désormais plus besoin de savoir comment se servir d’un appareil. Depuis toujours, il nous a fallu apprendre le mode d’emploi d’un clavier, d’une souris, d’une télécommande, d’un téléviseur. Maintenant, on peut imaginer qu’on n’aura plus jamais à apprendre comment fonctionne un appareil. Voilà la vraie rupture : il suffira de lui demander quoi faire. 

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Jean-Sébastien Zanchi