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Musique en ligne : on passe à la caisse

Six mois après la fermeture du service gratuit de téléchargement musical Napster, l’industrie du disque commence à vendre sa musique sur le Net. Les premiers essais…

Six mois après la fermeture du service gratuit de téléchargement musical Napster, l’industrie du disque commence à vendre sa musique sur le Net. Les premiers essais en France datent d’un mois (voir Micro Hebdo no 186, page 6). Aux Etats-Unis, c’est la semaine dernière que les choses sérieuses ont commencé : deux opérations d’envergure ont été lancées, en attendant Pressplay (l’opération conjointe de Sony Music et d’Universal), Tiscali Music Shop (fruit de l’association de Tiscali et d’OD2, la société du chanteur Peter Gabriel) et Napster, dont le service sera désormais payant.Listen.com, un site réputé pour ses radios en ligne, propose avec Rhapsody un abonnement mensuel facturé entre 4 et 8 dollars par mois (de 28 à 56 francs environ, soit 4,27 à 8,54 euros), selon le catalogue choisi, pour le téléchargement illimité de morceaux d’artistes de labels indépendants et d’?”uvres classiques. Toutefois, Listen ne désespère pas de signer des accords avec les principales majors dans les six prochains mois.L’initiative de Real Networks, nommée RealOne, marque quant à elle un tournant. En effet, elle s’appuie sur la plate-forme MusicNet, qui propose la totalité du catalogue des majors BMG, Virgin et EMI (Eric Clapton, Backstreet Boys, Prince, Miles Davis, etc.). Pour 10 dollars par mois (70 francs environ, soit 10,67 euros), on peut télécharger 100 morceaux. Problème : les ?”uvres ne peuvent être écoutées que pendant un mois. C’est-à-dire qu’en fait, vous ne les achetez pas, vous les louez ! Pour continuer à les écouter, il faut payer pour le mois suivant. Une contrainte assez lourde qui pourrait bien freiner le développement des nouveaux services. D’autant plus que les morceaux, protégés par des clés numériques personnelles, ne peuvent être lus ni sur un autre PC ni sur les baladeurs MP3 non compatibles avec ces systèmes de protection.Pas question non plus, dans le cas de RealOne, de les décompresser et de les graver sur CD audio. L’internaute paye l’abonnement au service et la communication téléphonique, mais n’est pas libre d’écouter le morceau où il veut ni quand il veut.Les amateurs de musique préféreront peut-être continuer à acheter des CD… même sils sont eux aussi protégés contre la copie. Quant aux inconditionnels de la musique en ligne, ces barrières risquent de les inciter à continuer de télécharger des morceaux gratuitement sur certains sites encore vaillants

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Christophe Blanc