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(Mise à jour) Galileo s’approche du pas de tir

Après plusieurs faux départs, le projet de GPS à l’européenne va enfin pouvoir démarrer. Les pays membres du projet viennent de trouver un accord définitif.

Première parution le 31/03/2003D’une poignée de main italo-allemande, l’Europe s’est mise à la géolocalisation. Un accord signé entre les deux pays devrait enfin permettre au projet Galileo d’émerger, du moins si aucun autre Etat ne s’y oppose.Aujourd’hui, pour se repérer avec précision sur terre comme sur mer, l’utilisation des satellites GPS est indispensable. Aux mains de l’administration américaine, cette
technologie a aiguisé les appétits européens qui ont décidé de lancer leur propre technologie, Galileo, plus précise et ne dépendant que d’eux. Restaient les détails.Depuis décembre 2000, l’ESA, l’Agence spatiale européenne, attend que ses membres se mettent d’accord sur le financement du projet et sur ses retombées économiques. Un feuilleton qui semble avoir pris fin vendredi dernier :
Italiens et Allemands, les deux principaux acteurs, se sont répartis les postes. Selon l’AFP, le siège de Galileo Industries et la direction de la partie spatiale iront outre-Rhin, tandis que la partie ingénierie ira en Italie.

Des phases définies jusqu’en 2008

Les prochaines phases seraient aussi définies. Une société publique sera financée, selon l’AFP, par l’ESA et l’Union européenne, puis se transformera en consortium privé, en 2006, pour débuter la commercialisation de services Galileo en
2008. Les gains à venir seront répartis pour une part en fonction de la participation dans Galileo Industries (France, Allemagne, Grande-Bretagne et Italie disposeront chacune de 17,5 %), pour le reste en fonction d’appels d’offre au sein de
l’Union.Une vision idyllique dont on se méfie à l’ESA. L’accord demande une décision à l’unanimité des quinze membres de l’agence spatiale (qui ne sont pas forcément membre de l’Union européenne). Déjà, en décembre, l’ESA avait préparé le
champagne, pour finalement faire
machine arrière, en raison d’une nouvelle demande allemande. Ses représentants se veulent donc aujourd’hui prudents, craignant par exemple un mécontentement de l’Espagne.Pourtant, parallèlement aux négociations politiques, les recherches sur Galileo s’intensifient. ‘ Le développement sur les horloges atomiques [qui déterminent la précision de la localisation
satellitaire, NDLR] se poursuit ‘, précise t-on à l’ESA.Pas forcément imminent, l’accord semble au moins proche. Réuni en début de semaine prochaine, le conseil de lAgence spatiale européenne pourrait décider à cette occasion du décollage de Galileo.

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Ludovic Nachury