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(Mise à jour) FTPress en cessation de paiement : nouvel échec pour la presse en ligne

Après expérimentation d’un modèle payant, FTPress n’a pas attiré assez d’abonnés pour poursuivre son activité d’éditeur de newsletters. En cessation de paiement, la société espère pouvoir se reconvertir dans les services éditoriaux.

(Parution initiale le 10/01/2002)FTPress a perdu son dernier pari : sauver son activité newsletters en la rendant payante. Faute d’avoir trouvé la formule miracle, FTPress se retrouve depuis plus de deux semaines en cessation de paiement. La société défend aujourd’hui son dossier devant le tribunal pour obtenir un plan de continuation.Son président, François Vadrot, garde néanmoins l’espoir de poursuivre l’aventure. Mais sur d’autres bases. Car, concernant la presse d’information, François Vadrot paraît désabusé. ” La presse purement Internet n’est pas viable. L’unique solution est de multiplier les supports multimédias pour diffuser l’information. “Pourtant, l’éditeur de l’ex-LMB Actu, devenu en 1999 Internet Actu, a bien tenté de sortir de l’impasse du modèle gratuit. Depuis juillet dernier, quatre newsletters sont vendues sur abonnement. Le titre phare, bien sûr, Internet Actu, mais aussi DRH Actu, Interactive Santé, ainsi que Objectif Numérique, dont la promotion a été assurée par un livre sur la photographie numérique édité par Micro Application.Depuis lors, FTPress a enregistré 1100 abonnements, et encaissé 350 000 francs de recettes hors taxe. ” C’est trois fois moins que ce dont nous aurions eu besoin, estime François Vadrot. Le premier mois, nous avons converti 1 % de nos abonnés gratuit. Et en moyenne, les mois suivants, ce chiffre est passé à 0,5 %. “

Plan de continuation, plan social…

De la trentaine d’employés qui reste à FTPress, le plan de continuation proposé à l’administrateur judiciaire par François Vadrot permettrait de conserver près de 13 personnes, contre 30 actuellement. S’il était accepté, FTPress se focaliserait sur son activité services, qui lui a rapporté 6 millions de francs l’année dernière.Ce pan d’activité de FTPress comprend la conception de titres de presse pour éditeurs (la société est déjà en contrat avec La Poste, Bull, et Keljob), des prestations de communication pour, par exemple, des collectivités locales, et la vente d’un système de kiosque personnalisé qui permet à une entreprise de mettre en forme leur contenu interne et de le diffuser à ses employés.Une nouvelle chance, peut être, pour FTPress dont l’activité services a été rentable quatre mois sur douze lannée dernière, selon François Vadrot. Quant aux newsletters éditées actuellement par la société, elles seront soit rachetées soit arrêtées.

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Frantz Grenier