Passer au contenu

(Mise à jour) Club Internet n’est pas à vendre

T-Online a tranché concernant ses filiales française et espagnole. Il ne compte pas les revendre et veut même les aider à développer leurs parts de marché.

Première publication le 11/08/2004Que faire de Club Internet ? La maison mère du FAI français, T-Online (groupe Deutsche Telekom), se pose très officiellement la question au moment de présenter ses résultats financiers de la mi-2004 (voir encadré). Bien que les
activités en dehors de l’Allemagne affichent un résultat opérationnel positif (+3,2 millions d’euros au deuxième trimestre), et ce pour la première fois depuis les rachats de Club Internet et Ya.com en Espagne, ces deux activités se trouvent
sur la sellette. T-Online avait acheté Club Internet en mars 2000 au groupe Lagardère pour environ 600 millions de francs (91,4 millions d’euros).T-Online estime que la compétition en France ‘ demeure extrêmement âpre ‘. Thomas Holtrop, président du directoire, a déclaré que ‘ la prochaine étape doit être, par
conséquent, d’examiner les options stratégiques pour Club Internet ‘
. La porte à une cession ou à une fusion avec un autre FAI est désormais ouverte. Reste à savoir qui pourrait se porter candidat en cas de revente. Le nom de
Cegetel apparaîtrait comme l’un des plus pertinents, l’opérateur s’étant lancé tardivement dans l’ADSL et ayant peu eu recours jusqu’ici à la croissance externe.

Peloton de tête et ventre mou

Les interrogations de T-Online, qui a perdu des clients en dehors de l’Allemagne, ne surprennent guère. Il y a peu encore, Club Internet s’affichait dans le peloton de tête de l’Internet français, et revendiquait même la deuxième place
derrière Wanadoo. Mais, à l’instar d’AOL France, il a eu du mal à conserver ses positions, au moment où l’Internet français négociait le crucial virage ADSL en 2003.Free et neuf telecom, racheté par LDCom, ont alors endossé les habits de ténors, avec une stratégie axée sur le dégroupage. Ils ont cassé les prix, augmenté les débits, introduisant de nouveaux services comme la télévision sur ADSL ou
la voix sur IP. Pendant ce temps, Club Internet glissait dans le ventre mou du marché, condamné à suivre le mouvement impulsé par ses concurrents.Le FAI s’est ainsi contenté de toiletter récemment son portail haut-débit Livepass, et d’y intégrer 18 chaînes de TV, mais uniquement accessibles depuis un PC. Ses forfaits ADSL, eux, ne sont pas les plus compétitifs.Le fournisseur se refuse à livrer tout chiffre financier ou commercial, tel que le nombre de clients ADSL par exemple. Il se se contente d’annoncer un chiffre global (bas et haut-débit) d’un million de clients. Néanmoins, selon
Les Echos, Club Internet comptabilisait moins de 200 000 clients ADSL en juin dernier sur un total de 4 millions de clients français. Sa présidente, Marie-Christine Levet avait fixé un objectif de
240 000 clients pour la fin 2003.

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.


Guillaume Deleurence