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Microsoft dévoile AirSim, son projet pour accélérer l’arrivée des taxis volants autonomes

Nouvelle itération d’un projet de longue haleine, AirSim permet à des drones ou des aéronefs autonomes de voler seuls dans des environnements virtuels, réalistes ou inventés. L’objectif est d’accélérer le déploiement de ces nouvelles formes de mobilités.

Comme pour les voitures autonomes, l’entraînement des drones et aéronefs sans pilote passera par la simulation. C’est en tout cas l’ambition de Microsoft et de son nouveau projet AirSim. Pourquoi « nouveau » ? Parce qu’il y a quelques années Microsoft Research avait mis à disposition un outil open source appelé AirSim, destiné à devenir un simulateur pour les drones, voitures et autres véhicules autonomes. Le géant de Redmond avait finalement mis un terme à son effort et archivé le répertoire contenant son code.

Des environnements numériques réels ou synthétiques

Le nouveau projet AirSim, qui se destine exclusivement aux objets volants, a le même objectif, permettre l’entraînement de ces aéronefs autonomes. Pour cela, il utilise des modèles d’intelligence artificielle pour construire, entraîner et tester des drones dans un environnement 3D, créé à partir de données réelles et de données synthétiques. Un peu comme Nvidia, avec son projet Isaac, destiné à l’entraînement de robots dans des environnements virtuels.

Selon Microsoft, le nouveau AirSim se distingue de son aîné par sa facilité d’accès. Le projet AirSim originel demandait « une expertise profonde en développement et apprentissage machine ». Désormais, les développeurs pourront accéder à des blocs prédéfinis pour constituer des IA pré-entraînées. Ces éléments comporteront notamment des modules de détection et d’évitement d’obstacle, ou d’autres pour réaliser des atterrissages de précision dans des environnements complexes.

L’AirSim 2022 offre de nombreuses bibliothèques d’environnements 3D. Certains sont purement virtuels, simulés, d’autres sont fidèles à la réalité et permettent à des drones d’évoluer virtuellement dans New York, ou Londres, par exemple.
Ils utilisent tous la puissance du cloud Azure pour générer « des quantités énormes de données pour l’entraînement des modèles d’IA sur quelles actions réaliser à un moment précis d’un vol, du décollage au plein vol et jusqu’à l’atterrissage ».

Microsoft multiplie les environnements d’entraînement possible, qu’il s’agisse de paysages urbains ou ruraux, de lieux denses ou peu peuplés, etc.

Car « l’IA est la clé pour atteindre l’autonomie dans les airs, et les données sont la clé pour construire une IA », explique Microsoft dans son communiqué.

Déjà en cours d’utilisation

A l’heure actuelle, Microsoft ouvre progressivement les portes de son projet AirSim. Il est toutefois possible de faire une demande d’accès via un formulaire officiel sur le site dédié du géant américain.

Microsoft indique avoir déjà identifié plusieurs usages pour son projet AirSim. Il pourrait ainsi le mettre à disposition aussi bien des passionnés de drones que pour les avions de transport de personnes. Les données fournies par Microsoft permettraient l’entraînement de nombreux types de véhicules volants, qu’ils soient pensés pour l’inspection d’équipements stratégiques, ou encore le transport de colis.

Un projet de la NASA, qui vise à préparer l’ouverture de l’espace aérien aux véhicules volants autonomes, a d’ailleurs eu recours au projet AirSim, explique Microsoft. Voilà qui montre à quel point les enjeux sont tout à la fois futurs, mais bel et bien déjà inscrits dans le présent.

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Source : Microsoft


Pierre FONTAINE