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Microïds lève 7,5 millions d’euros en attendant la Bourse

L’éditeur français de jeux vidéo Microïds vient de lever 7,5 millions d’euros, portant à 45 % le capital de la société détenu par ses investisseurs. La société diversifie son offre en s’engageant sur le marché des jeux multijoueurs.

Microïds rêve toujours du Nouveau Marché malgré les récentes déconvenues des éditeurs de jeux vidéo cotés en Bourse. En novembre dernier, Microïds avait dû renoncer à son introduction suite à la chute inexorable des marchés. Dans l’attente de jours meilleurs lui permettant de concrétiser son objectif, elle vient de lever 7,5 millions d’euros.BNP Private Equity, la Compagnie financière Rothschild Asset Management et la CITA se sont joints aux actionnaires traditionnels ?” Sofinindex et Crédit Lyonnais Capital Investissements ?” pour financer ce troisième tour de table.” Ce nouveau tour de table va nous permettre de maintenir le plan de développement prévu pour la société, malgré le report de notre introduction en Bourse “, explique Elliot Grassiano, PDG et fondateur de Microïds. ” Fondamentalement, nous poursuivons la stratégie élaborée il y a trois ans : renforcer notre catalogue de produits et accroître notre réseau de distribution “, ajoute-t-il.Microïds poursuit l’intégration verticale de ses trois métiers : développement, édition et distribution. La société a ainsi créé un studio de développement au Canada, qui a réalisé le jeu Fort Boyard Millenium, commercialisé en juin 2000. Elle a aussi créé quatre filiales de distribution en Italie, en France, en Angleterre et au Canada entre fin 1999 et janvier 2001.

Du développement vers l’édition puis la distribution de jeux vidéo

” Partant d’un pur statut de développeur, nous sommes parvenus à maîtriser l’édition et la distribution de nos propres jeux “, observe Elliot Grassiano. ” Cette stratégie a payé puisque notre chiffre d’affaires a été multiplié par cinq en trois ans. Le chiffre d’affaires 2000 s’est élevé à 97,6 millions de francs contre 63,5 millions de francs en 1999. Le résultat net a quasiment triplé pour atteindre environ 2 millions de francs en 2000 “, précise-t-il.Historiquement, le catalogue de Microïds est très majoritairement tourné vers le PC. En 2001, Microïds promet de le rééquilibrer en direction des consoles, suite à la sortie d’une nouvelle génération de matériels (Playstation 2, Advanced Gameboy, Xbox).La société se concentre également sur le développement de titres massivement multijoueurs. “Dans ce domaine, nous adoptons une approche très pragmatique. Quand le parc d’abonnés à l’ADSL sera significatif, nous commercialiserons des titres prévus pour ce type de connexion rapide et permanente. Ainsi, Corsairs on line devrait sortir fin 2001 ou début 2002 “, explique Elliot Grassiano.Malgré les mauvais résultats récemment enregistrés par une partie des éditeurs de jeux vidéo, Elliot Grassiano demeure très optimiste quant à l’évolution de ce marché. “L’année 2000 était une année de flottement dus au changement de génération des consoles de jeu. Cette période devrait s’achever à la fin du premier semestre 2001. D’ici là, la Playstation 2 se sera répandue chez les joueurs, le lancement de l’Advanced Gameboy devrait aussi doper les ventes en attendant larrivée de la Xbox, fin 2001 “, conclut Elliot Grassiano.

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Antonin Billet