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Marketplace : deux tiers des produits vendus sont potentiellement dangereux

Un test réalisé sur 250 produits achetés sur des plates-formes Marketplace a révélé que deux tiers des produits présentaient un danger.

Amazon Marketplace, AliExpress, eBay et Wish, ces sites permettent de faire de bonnes affaires en proposant des produits bon marché, issus de vendeurs tiers (Marketplace). Mais ces ventes ne sont pas suffisamment encadrées, comme vient de le révéler le BEUC (Bureau européen des unions de consommateurs), qui regroupe 43 associations de consommateurs issues de trente et un pays européens.

Six associations du BEUC ont acheté 250 produits sur les sites Marketplace et ont découvert que 66% d’entre eux ne sont pas conformes aux règles de sécurité de l’Union européenne. Les conséquences de ces irrégularités peuvent conduire à des incendies, des chocs électriques ou de la suffocation.

Ainsi, les tests de chargeurs USB, batteries externes et adaptateurs de voyage ont révélé que sur 36 appareils, les 3/4 échouent aux tests de sécurité électrique.  Ce constat rappelle les tests de chargeurs défectueux qu’a réalisé UFC Que Choisir à la fin du mois de janvier.

Les tests réalisés concernent aussi d’autres produits :

  • Des jouets en plastique comportent des produits chimiques interdits.
  • Des vêtements pour enfants sont dotés de cordons trop longs, ce qui peut engendrer des risques d’étranglement.
  • Des détecteurs de fumée ne fonctionnent pas correctement ou sont trop silencieux.
  • Des produits pour blanchir les dents peuvent se révéler toxiques.

Pas assez de contrôle sur les produits dangereux

Monique Goyens, directrice générale du BEUC, déclare :

« Les tests montrent que les achats en ligne ne sont pas aussi sûrs que dans les magasins. La raison en est simple : les sites Marketplace ne parviennent pas à empêcher l’apparition de produits dangereux. Si vous prenez comme exemple des détecteurs de fumée qui ne peuvent pas détecter la fumée, il est facile de voir comment cela pourrait avoir des conséquences désastreuses. »

Si les associations de consommateurs alertent les sites concernés, les produits dangereux sont certes supprimés, mais cela n’assure pas la sécurité des consommateurs, car ils réapparaissent rapidement sous une forme similaire ou nouvelle.

Pour le BEUC : « Il est temps que l’UE rende les marchés en ligne responsables des produits dangereux vendus sur leurs sites, et que les autorités les placent sous un examen plus approfondi. Cela devrait rendre les places de marché plus prudentes à l’avenir et empêcher les consommateurs d’être exposés à des produits dangereux. »

SourceBEUC

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François BEDIN