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Mark Zuckerberg refuse de vendre Instagram et WhastApp malgré les pressions politiques

Le patron-fondateur de Facebook a été reçu par Donald Trump à la Maison Blanche et a rejeté lors d’une visite au Congrès américain l’idée de vendre Instagram et WhatsApp.

La visite de Mark Zuckerberg à Washington a été rythmée par des rencontres privées avec des élus et une entrevue à la Maison Blanche avec le 45e président des Etats-Unis.

« Bonne rencontre avec Mark Zuckerberg de Facebook dans le Bureau ovale aujourd’hui », a simplement indiqué Donald Trump sur Facebook. Outre la photo des deux hommes, il n’y a pas davantage de détails sur la teneur de leurs discussions.

Au Congrès américain dans la même journée, Mark Zuckerberg a rejeté l’idée de vendre Instagram et WhatsApp, a affirmé Josh Hawley, sénateur républicain qui le lui a suggéré.

« Nous avons eu une conversation franche », a tweeté le sénateur, l’un des critiques les plus virulents de Facebook, après sa réunion à huis clos avec son Mark Zuckerberg.

« Je l’ai mis au défi de faire deux choses pour montrer que Facebook est sérieux sur les questions de l’impartialité, de la protection des données personnelles et de la concurrence », a ajouté le sénateur Hawley sur Twitter : « 1)Vendez Whatsapp et Instagram 2) Soumettez-vous à un audit indépendant, extérieur sur la question de la censure. Il a répondu non aux deux », a écrit le sénateur, qui avait déjà poursuivi le réseau de ses foudres quand il était procureur général du Missouri.

« Un long chemin à parcourir »

La veille, mercredi 18 septembre, le patron-fondateur du premier réseau social mondial avait rencontré en privé d’autres élus lors d’un dîner animé, a confié le sénateur démocrate Mark Warner. 

« Il nous reste un long chemin à parcourir mais j’apprécie sa sincérité et le fait qu’il ait pris nos inquiétudes au sérieux. J’espère que nous pourrons travailler ensemble pour répondre à ces défis », a tweeté l’élu démocrate.

« Il s’en est pris plein les oreilles de la part de nombreux collègues », a précisé Mark Warner sur Yahoo Finances.

S’il veut une plus stricte régulation, le sénateur démocrate a précisé qu’il n’était pas, pour l’instant, partisan du démantèlement de Facebook.

« Je ne suis pas encore avec certains de mes amis qui veulent aller directement jusqu’à casser » le groupe, a-t-il dit sur Fox Business Network.

Le Congrès veut réguler Facebook

Le jeune magnat de la tech et les élus ont évoqué « de nombreux sujets », selon Mark Warner, notamment la protection des données personnelles, la transparence, les contenus racistes, les moyens de mieux authentifier les identités ou encore les cryptomonnaies.

Un moment opportun puisque le Congrès américain planche actuellement sur une législation protégeant mieux la vie privée face aux géants de l’internet, pour qui les données personnelles sont souvent la principale source de revenus.

Fin juillet 2019, les autorités fédérales américaines avaient imposé à Facebook, qu’elles accusent d’avoir « trompé » ses utilisateurs, un contrôle indépendant sur la manière dont il traite les données personnelles, en plus d’une amende record de cinq milliards de dollars.

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Marion Simon-Rainaud avec AFP