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Mark Zuckerberg appelle Obama pour se plaindre de la NSA

Suite aux nouvelles révélations d’Edward Snowden, le patron de Facebook a décidé de pousser un coup de gueule par téléphone auprès du président des Etats-Unis. Mais sans grand résultat.

Le patron de Facebook a la moutarde qui lui monte au nez. Chaque révélation d’Edward Snowden écorne un peu plus l’image des géants du Net, en montrant leur implication – volontaire ou non – dans les pratiques de surveillance de la NSA. La dernière révélation date de mercredi dernier et détaille le programme d’espionnage Quantum Insert. Horreur : celui-ci piège des millions d’utilisateurs Facebook pour installer des malwares sur leurs ordinateurs.

C’est la goutte qui a fait déborder le vase. Sur son profil Facebook, il explique que le réseau social dépense beaucoup d’énergie pour « rendre les services et tout l’internet plus sûr et plus sécurisé ». « C’est pourquoi je suis si troublé et si frustré par les informations sur le comportement du gouvernement américain. Quand nos ingénieurs travaillent sans relâche pour améliorer la sécurité, nous pensons protéger contre des criminels, pas contre notre propre gouvernement », souligne-t-il.

Lobbying

Le PDG du réseau social a donc pris son téléphone pour pousser son coup de gueule auprès du chef suprême des espions, Barack Obama en personne. « J’ai appelé le président Obama pour exprimer ma frustration quant aux dommages créés par le gouvernement pour notre avenir à tous », a annoncé Mark Zuckerberg sur son profil Facebook. On ne sait pas combien de temps a duré cet entretien, mais le résultat de la discussion n’est visiblement pas à la hauteur des espérances. « Malheureusement, on dirait qu’il va falloir beaucoup de temps pour une vraie réforme », souligne le patron, dont le message a récolté plus de 200 000 « likes » et plus d’une centaine de commentaires.

Ce n’est pas la première fois que les géants du Net cherchent à influencer le gouvernement américain. En décembre dernier, huit d’entre eux ont envoyé une lettre ouverte pour demander une réforme des programmes de surveillance. Plusieurs d’entre eux – dont Facebook – ont également soutenu la manifestation anti-NSA « The Day We Fought Back » en février dernier. En parallèle, ils se sont dotés officiellement de lobbyistes pour défendre leurs intérêts auprès du gouvernement et du parlement américain.

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Gilbert Kallenborn