Les services MMS font, depuis peu, leur apparition en Europe. En la matière, la stratégie de T-Mobile est audacieuse. Pour le lancement de son service MMS, l’opérateur est le premier à autoriser un plafond de téléchargement de 100 Ko pour un message MMS. Ce qui ouvre la voie à l’échange de fichiers vidéo, et non plus uniquement de photos ou autres sons polyphoniques.Plus fort encore : il fait cadeau à ses abonnés, pour le premier mois seulement, de l’intégralité de leurs échanges MMS. Toutefois, il se rattrape par un abonnement minimum de quatre mois. Les messages MMS étant alors facturés entre 0,39 à 0,99 euro.Son concurrent européen le plus sérieux s’avère être Vodafone. Certaines de ses filiales, dont D2 en Allemagne et Telecel au Portugal, se sont déjà jetées à l’eau. Mais Vodafone attend la rentrée prochaine pour déclencher un lancement simultané ?” sur sept pays européens ?” de ses services MMS.Tout comme T-Mobile, il déploie son infrastructure sur la plate-forme MMSC (Multimedia Messaging Service Center) d’Ericsson. Chacun commercialise également le terminal Sony Ericsson T68i. Mais seule la filiale de Deutsche Telekom inclut aussi à son catalogue GPRS le 7650, de Nokia, l’un de ses trois modèles compatibles MMS.
Les opérateurs français toujours indécis
Le finlandais, qui rode son infrastructure MMSC auprès de Sonera, fait état d’une demi-douzaine de grands opérateurs clients. Encore jeunes, les offres des équipementiers migrent vers la version 5.0 du standard MMS.Entérinée au printemps par la 3GPP (3rd Generation Partnership Project), elle offre, entre autres, la création en ligne de boîtes de MMS et esquisse l’abandon des protocoles WAP pour ceux de l’Internet. Les outils de développement de la SSII néerlandaise CMG ?” autre poids lourd du MMS avec douze contrats en poche ?” accommodent déjà ces alternatives pour le téléchargement de messages multimédias.En France, la feuille de route des MMS n’est pas encore très précise, les opérateurs hexagonaux se faisant bien peu diserts sur le lancement des services. Orange parle d’un démarrage vers la fin septembre, et espère disposer d’ici fin 2002 d’une “quinzaine de terminaux compatibles MMS”. Bouygues Télécom et SFR devraient inaugurer leurs services vers la fin de lannée.Orange a déjà retenu ses équipementiers, mais ne dévoile pas leur identité. Chez SFR, les contrats sont en cours de signature. En février dernier, Bouygues Télécom annonçait, lui, avoir retenu la plate-forme de Comverse.
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