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L’IUP : Brest se renforce dans les réseaux

L’IUP Télécom & Réseaux forme des ingénieurs maîtres à destination des opérateurs, équipementiers et SSII. Un enseignement pointu, qui autorise néanmoins la poursuite des études en troisième cycle.

Créé en 1998, l’Institut universitaire professionnalisé Télécom & Réseaux de Brest a fêté, cette année, la sortie de sa première promotion. En dépit d’une conjoncture peu favorable aux télécoms, Pierre Vilbé, directeur de l’IUP, ne se soucie pas du sort de ses ouailles : ” Les gens utiliseront toujours internet et leurs mobiles. Et avec l’introduction de nouvelles technologies ?” UMTS, haut débit, etc. ?”, le secteur va se reprendre.” La création de cet institut répondait également dans le Grand-Ouest ?” pourtant sanctuaire des télécoms ?” à un manque de formation professionnalisée entre, d’un côté, les écoles d’ingénieurs et, de l’autre, les IUT/BTS. Compte tenu du faible nombre d’IUP Télécom & Réseaux en France, Brest reçoit un flux important de candidatures. En 2001-2002, l’effectif sur les trois années est de cent soixante-cinq étudiants, en hausse de 20 %. Il se compose, grosso modo, d’un tiers de Finistériens, d’un autre tiers issu des autres départements bretons, et d’un dernier tiers provenant du reste de l’Hexagone et de l’étranger.

Alcatel, France Télécom R&D, Thalès… la force du tissu local

L’IUP délivre un diplôme de niveau bac + 4 avec un titre d’ingénieur maître. L’éventualité d’une année supplémentaire ouvrant à un niveau bac + 5, plus valorisant, est envisagée. Pour l’heure, à l’issue du cursus de trois ans, l’étudiant peut poursuivre ses études (DEA/DESS, DRT, écoles d’ingénieurs) ou entrer dans la vie active auprès des équipementiers, des opérateurs ou des sociétés de services. Le tissu local est un atout avec la présence d’Alcatel, Thalès ou France Télécom Recherche & Développement. “Un tiers des enseignements est assuré par des intervenants extérieurs “, note Pierre-Marie Martin, maître de conférences. De fait, entre vie active et poursuite d’études, le contenu de la formation reste centré sur la spécialité ?” transmissions analogiques et numériques, commutation et réseaux, etc. ?”, sans s’écarter des fondamentaux ?” physique, algorithmes, langages et systèmes, etc. En revanche, la formation générale est réduite à la portion congrue, qu’il s’agisse de l’apprentissage des langues ?” anglais uniquement ?” des cours de communication ou de connaissance de l’entreprise. A sa décharge, on notera que l’IUP ?” de création récente ?” n’a pas obtenu les quatre postes d’enseignants et celui de technicien réclamés auprès de l’université de Bretagne occidentale.

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Xavier Biseul