LOOL, le nom du projet peut prêter à rire, mais l’affaire est sérieuse. La suite bureautique open source LibreOffice, une « fourche » (ou fork) d’OpenOffice.org, qui vient de fêter sa première année d’existence, devrait avoir droit, à terme, à une version Web, LibreOffice OnLine (LOOL, donc). C’est ce qu’a annoncé The Document Foundation (TDF) à l’occasion de sa première conférence, qui se tient jusqu’au 15 octobre à Paris.
TDF précise que la version en ligne – évidemment gratuite et future concurrente de Google Docs, d’Office Web Apps ou de Zoho – intégrera « une interface Web, un composant serveur et des fonctions collaboratives ». Elle sera accessible « quels que soient le terminal et le système d’exploitation utilisés : PC, mobiles, tablettes, sur Microsoft, Linux et Mac ».
Une version Android et iOS
La fondation explique que LOOL, en cours de développement, « embarquera l’ensemble des logiciels et fonctions (…) de la suite bureautique libre : Writer, Calc, Impress, Draw, Math et Base ». Le projet est soutenu par la Région Ile-de-France. Selon Charles H. Schulz, porte-parole de TDF, la version web pourrait être disponible d’ici à un an. « Un portage de LibreOffice pour tablettes Android et pour iPad est également prévu », nous précise-t-il, mais sans calendrier prévu pour l’instant.
Rappelons que le projet LibreOffice est né d’une scission d’une partie de la communauté d’OpenOffice.org, détenue à l’époque par Oracle. Depuis, l’éditeur en a donné le code à Apache. L’avenir de la suite bureautique n’est pas très clair, à l’heure où LibreOffice la remplace au sein de certaines distributions Linux, telles qu’Ubuntu. LibreOffice mobiliserait aujourd’hui plus de 300 contributeurs et compterait près de 25 millions d’utilisateurs.
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