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Les ténors français désertent le dégroupage

Cegetel, LDCom et 9 Télécom renoncent, pour le moment, au dégroupage. France Télécom, mais aussi l’ART sont, une fois de plus, mis en cause.

La liste des opérateurs qui ne veulent plus dégrouper s’est encore allongée de quelques noms. Et pas des moindres. Parmi eux figurent, en effet, deux ardents zélateurs de ce dossier : Cegetel et 9 Télécom. Un troisième acteur de poids, LDCom, a aussi refusé de signer la convention de dégroupage. Seuls cinq opérateurs se lancent aujourd’hui dans l’aventure. A savoir Colt, Siris, Easynet, Firstmark et Kaptech. Free pourrait signer un peu plus tard. Mais il semble loin le temps où trente-sept sociétés participaient aux tests de dégroupage.

Une position attentiste

Ces nouveaux refus sont un moyen de faire pression sur les pouvoirs publics à propos de la dernière offre de référence de France Télécom, publiée en fin juillet l’ART (Autorité de régulation des télécommunications) n’a pas demandé de modification à ce document). Les trois opérateurs dissidents n’excluent pas de revenir dans la course ultérieurement si le dossier évolue. Ils estiment que les coûts actuels rendent rédhibitoire un dégroupage de grande ampleur, et qu’ils les cantonnent à la niche des grandes entreprises des principales métropoles françaises.Cegetel, 9 Télécom et LDCom vont se contenter de revendre l’offre ADSL de l’opérateur historique ?” option moins onéreuse, mais qui les limite aux technologies de DSL choisies par France Télécom. Si ce dernier est vertement critiqué, l’ART aussi. Evoquant la mission du régulateur, l’Afors, fusion des associations d’opérateurs alternatifs Afopt et Aost, n’hésite pas à parler d’échec.Ces défections renforcent la thèse de l’opérateur historique, qui juge le dégroupage comme une solution peu intéressante. France Télécom estime avoir néanmoins joué le jeu, renvoyant à présent la balle dans le camp des opérateurs alternatifs. Il souligne avoir livré cinquante-trois salles de dégroupage sur les cent quinze commandées en région parisienne et à Marseille. Vingt salles seront bientôt mises à disposition dans les Hauts-de-Seine. Suivront bientôt Lyon, Strasbourg ou encore Bordeaux. A la fin de l’année, quatre millions quatre cent mille lignes devraient être accessibles aux opérateurs alternatifs.

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Guillaume Deleurence