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Les SSII voient s’éloigner la reprise

Les annonces de résultats revus à la baisse d’Atos Origin, de Transiciel et de Steria témoignent du pessimisme ambiant.

On savait que l’année serait en demi-teinte pour les sociétés de services informatiques. L’horizon s’est davantage noirci suite au premier trimestre d’activité et aux prévisions des principaux acteurs. Le Syntec Informatique, la chambre syndicale des SSII, tablait en mars dernier sur une croissance de 8 % pour 2002 dans l’Hexagone. Elle sera vraisemblablement inférieure, car cette prévision tenait compte d’une reprise, au deuxième trimestre, qui n’intervient pas.Atos Origin prévoit de 3 à 5 % de croissance organique pour cette année “si le marché de l’intégration de systèmes ne se redresse pas au second semestre “. La société franco-hollandaise avait misé, en mars dernier, sur une hausse des revenus de 7 à 9 %. Le déclin du secteur de l’intégration de systèmes et du conseil (?” 12 % par rapport au quatrième trimestre 2001) a toutefois été compensé par le bon comportement des activités à revenus récurrents, l’infogérance et les services en ligne.

Un deuxième trimestre difficile

Après une année 2001 euphorique, Steria a connu une croissance organique de seulement 4 % au premier trimestre. L’intégration de systèmes et le conseil, dont la croissance est nulle, sont les activités les plus secouées au premier trimestre. “Mais l’élément véritablement nouveau est que la reprise prévue au deuxième trimestre n’est pas là”, affirme Yves Rouilly, directeur de la stratégie. Résultat : la société de services annonce qu’elle n’atteindra pas ses objectifs de marge opérationnelle. Les embauches anticipées en début d’année font monter le taux d’intercontrats. Phénomène qui se conjugue à la pression sur les prix.Transiciel est légèrement plus optimiste. “On note une légère amélioration de l’activité au deuxième trimestre, mais on prévoyait un rebond plus net”, commente Pierre Dalmaz, son directeur général. En conséquence, la société a abaissé de 30 millions d’euros son objectif de chiffre d’affaires annuel, avec 630 millions deuros au lieu des 660 millions prévus initialement. Au premier trimestre, ses revenus hors acquisitions ont chuté de 3 %. La principale raison de ce recul étant, là aussi, la baisse de 12 % des ventes en intégration de systèmes.

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Olivier Discazeaux