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Les SSII entre concentration et recentrage

Dans une entreprise, disent les mauvaises langues, tout est externalisable, sauf le patron. Et d’ajouter que les entreprises qui externalisent espèrent surtout se débarrasser de leurs…

Dans une entreprise, disent les mauvaises langues, tout est externalisable, sauf le patron. Et d’ajouter que les entreprises qui externalisent espèrent surtout se débarrasser de leurs problèmes en les confiant à des prestataires ignorants de leur gravité !Mais rien n’y fait. Le mouvement continue. Les patrons sont de plus en plus tentés de confier à l’extérieur des pans de plus en plus grands de leurs activités, parmi lesquelles, évidemment, l’informatique. Résultat : les SSII s’accrochent à ces prestations qui leur assurent un revenu confortable. Car, pour le reste, dans ce secteur des services, les perspectives de reprise forte ne sont pas encore à l’ordre du jour.Cela dit, on parle d’une industrie qui envisage encore une croissance de 6 % en 2002, dont se satisferaient nombre d’entreprises d’autres secteurs ! Dans le catalogue des prestations des SSII, le domaine qui souffre le plus en ce moment, c’est évidemment le conseil, qui a du mal à se remettre des reports ou des annulations de projets e-business.C’est donc l’infogérance et la tierce maintenance applicative qui restent les prestations en pointe. Même si les contrats sont souvent conclus sur des périodes plus courtes qu’avant et à des tarifs nettement plus négociés.Mais le monde des SSII évolue relativement lentement : ce sont toujours les activités d’ingénierie et d’intégration de systèmes qui représentent le plus grand marché, bien qu’étant les activités les moins facilement industrialisables. Les services restent donc essentiellement une activité de main-d’?”uvre, et leur grande mutation industrielle, qui est leur défi majeur, est en panne.Par ailleurs, le secteur va sans doute continuer sa consolidation. Ce qui obligera les petites sociétés à chercher des activités de niche, où les grands groupes ne viendront pas les perturber. Quitte à changer de métier, comme les agences web ?” un concept qui a fait long feu : soit elles disparaissent, soit elles se recentrent sur des technologies de base. Ce n’est pas l’époque des grandes innovations !

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Luc Fayard, directeur de la rédaction