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Les softswitches marient l’infrastructure télécoms et Internet

Les opérateurs, historiques ou nouveaux entrants, s’intéressent de très près aux softswitches. Ces équipements permettent de faire le lien entre Internet et le RTC. par Xavier Bouchet

La convergence voix-données transforme les réseaux de télécommunication. Dans l’entreprise, cette mutation devrait être progressive et sereine. Les opérateurs, quant à eux, sont soumis à bien d’autres contraintes. La première d’entre elles est la concurrence acharnée, fruit de la dérégulation. Le Vieux Continent est en ébullition.

Les services sont le nerf de la guerre

Les nouveaux entrants tissent des réseaux de données à coups de milliards. Les opérateurs historiques doivent rentabiliser leurs infrastructures et investir dans les nouvelles technologies. Pour séduire des clients de plus en plus volatils, il faut se différencier. Mais, pour lancer de nouveaux services, les opérateurs s’appuient sur la pile de protocoles IP. Comment prendre en compte toutes les technologies liées au RTC ? Comment gérer l’incompatibilité des différents équipements ? Netmeeting, par exemple, utilise une variante de la recommandation H.323 V1, tandis que le logiciel client Mediatrix s’appuie sur SIP (Session initiation protocol). Les personnes employant Netmeeting et celles exploitant Mediatrix ne peuvent donc pas communiquer. Pour lever toutes ces barrières, un petit groupe d’équipementiers télécoms et de start-up a fondé, en avril 1999, le SoftSwitch Forum, afin de fournir une plate-forme assurant l’interconnexion du réseau téléphonique public et d’Internet. Derrière ce système se cache un service de conversion entre les protocoles spécifiques des réseaux IP, téléphoniques (H.323, SIP, MGCP, Multimedia gateway control protocol, Q.931 et ses variantes, et, enfin, SS7, Signaling system 7). Avec ce type d’interconnexion, les opérateurs issus du monde de la donnée sont à même de développer des services jumelant Internet et la téléphonie traditionnelle. Les opérateurs historiques peuvent offrir les mêmes services aux internautes et aux utilisateurs classiques.

Le softswitch promet l’universalité

Lucent Technologies a annoncé son softswitch au mois d’octobre dernier. IPVerse, une start-up californienne, vient d’en faire autant avec son ControlSwitch. Ces produits s’appuient sur Sun Solaris et sont dotés d’interfaces de programmation écrites en Java. Cela permet d’ajouter facilement des briques logicielles correspondant aux nouveaux services. Pour accélérer l’utilisation de ses produits, IPVerse affirme que sa solution interopère avec celle de Lucent. Level 3 et Frontier ont annoncé l’adoption de cette nouvelle race de commutateurs logiciels. Une liste qui devrait très vite s’allonger. ;

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par Xavier Bouchet