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Les services Web, préférés à l’intégration EAI

Air Liquide recourt aux services Web pour procéder à l’encapsulation de l’accès à ses données. Une solution qui a l’avantage de la simplicité.

Constitué de sociétés acquises au fil du temps, le pôle Services d’Air Liquide avait hérité d’autant d’applications informatiques hétérogènes, dont l’horizon métiers était divers : télémétrie, gestion des tournées, traçabilité, etc. En outre, ces applications avaient été conçues par des équipes, et avec des technologies différentes. Conséquence : de nombreuses informations concernant les clients, les contacts, les bons de commande et les sites étaient redondantes, obligeant à saisir plusieurs fois les mêmes données.Pour rétablir une cohérence, il aurait été possible de mettre en ?”uvre une intégration des applications via un socle d’EAI. Non intrusive, cette approche aurait évité de modifier l’existant applicatif, mais le pôle Services d’Air Liquide en a décidé autrement. “L’EAI est trop lourd et trop cher, estime Stéphane Martin, responsable de l’intégration logicielle à Air Liquide. Nous avons préféré centraliser les données communes aux applications. Mais nous ne voulions pas d’un couplage trop fort qu’aurait introduit l’accès direct [NDLR : via SQL] à une base de données commune”, souligne-t-il.

Un langage commun entre les entreprises

Un accès en SQL aurait obligé à modifier toutes les applications en cas de changement de modèle conceptuel de la base. Dans le même temps, le pôle Services d’Air Liquide souhaitait préparer l’avenir et ne pas se lier à une technologie unique pour ses applications, bien que celles-ci soient développées en environnement Windows. “Fonctionnant en Intranet, nous avons choisi d’encapsuler la base des données derrière des services Web qui contrôlent les droits d’accès en lecture et en écriture”, précise Stéphane Martin. Tel était le but du projet Ibisa. Les services d’accès à la base de données ont été créés sous la forme de composants de technologie COM+ recevant et émettant des messages codés en XML. L’appel de ces services s’effectue soit en employant le protocole Soap sis au-dessus d’un transport en HTTP, soit en se servant du protocole DCOM.L’utilisation de celui-ci autorise un gain d’un facteur deux en rapidité par rapport à HTTP, car on évite une reconnexion à chaque appel.Pour créer ses services Web, le pôle Services a utilisé le kit de développement de services Web, Soap Toolkit, proposé par Microsoft en parallèle de COM+, ce qui n’a pas généré de problème majeur. “Aussi, le travail principal n’a pas été lié aux technologies de services Web, mais beaucoup plus à l’obtention d’un langage commun entre les différentes entreprises constituant le pôle Services”, conclut Stéphane Martin.

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Jean-François Masler