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Les réseaux sans fil tentent de cohabiter

Bluetooth et Wi-Fi, les deux standards de communication sans fil à la mode, cohabitent désormais sur certains ordinateurs portables. Un mariage qui pose un problème d’interférences entre les deux systèmes, susceptible de perturber les communications.

Loin de s’opposer, Bluetooth et Wi-Fi (IEEE 802.11b) devraient se compléter. Les constructeurs de portables sont les premiers à l’avoir compris. IBM et Toshiba ont ainsi choisi d’intégrer ces deux standards de communication sans fil dans certains de leurs portables.Bluetooth doit supprimer les câbles de liaison entre les appareils (organiseur et téléphone, organiseur et PC, etc.), tandis que Wi-Fi remplace ou prolonge les réseaux filaires des entreprises.Mais l’association de ces deux technologies ne va pas sans peine. Les ingénieurs ont en effet mis en évidence les difficultés de cohabitation entre Bluetooth et Wi-Fi.Les deux systèmes, qui partagent la même plage de fréquences radio (2,45 GHz), s’exposent à des problèmes d’interférences lorsqu’ils sont utilisés simultanément. Avec des conséquences désastreuses sur les débits de communication, qui peuvent s’annuler dans certaines conditions.

Bluetooth résiste bien aux interférences

Les conclusions de Koichi Sega sont plus nuancées. Le responsable marketing Bluetooth au sein du groupe de mesure de Sony et Tektronix a mené une étude portant sur la résistance de Bluetooth aux perturbations radio induites par les émissions des appareils Wi-Fi, mais aussi par celles des fours à micro-ondes, qui exploitent la bande des 2,45 GHz.Selon Koichi Sega, le transfert de données entre deux appareils Bluetooth ne s’interrompt jamais, même si le débit peut chuter de manière importante dans des conditions très défavorables, lorsque la source d’interférences est très proche.Lorsque les appareils Bluetooth sont distants de 10 cm seulement, l’effet d’un émetteur Wi-Fi dans un rayon de 10 cm n’a aucun impact sur les communications. De même, Bluetooth ne subit aucune perturbation lorsqu’un appareil Wi-Fi se trouve à plus de 3 mètres du récepteur Bluetooth (quelle que soit la distance qui sépare ce dernier de l’émetteur).En revanche, le débit diminue de manière proportionnelle lorsque la source d’interférence se rapproche.

Wi-Fi, plus sensible aux perturbations radio

Selon Koichi Sega, ce genre de problèmes est inacceptable pour les applications Bluetooth basées sur la communication vocale. Il conclut son rapport en affirmant que ” des mesures doivent être prises pour réduire les problèmes d’interférences radio [afin de protéger les communications Bluetooth, NDLR] “.Prochain objectif du groupe de travail japonais : évaluer la résistance de Wi-Fi aux perturbations radio et, notamment, à celles de Bluetooth. Koichi Sega prédit que Wi-Fi est plus sensible aux interférences.Contrairement à Bluetooth, ce standard ne fait pas appel à la technique du saut de fréquence, qui impose un changement de fréquence 1600 fois par seconde, en cours de communication. Selon les spécialistes, c’est grâce à cette méthode que Bluetooth minimise les risques d’interférences.C’est aussi la méthode préconisée pour réduire les risques de piratage sur les réseaux de communication sans fil, en complément des dispositifs de cryptage.

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Stéphane Long