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Les mobiles connaissent la musique

Identifier un morceau de musique à partir d’un simple téléphone mobile. C’est le service proposé en Grande-Bretagne par Shazam depuis le 19 août. Une première étape avant d’offrir des services d’achat de disques et de sonneries musicales par téléphone.

” Vous écoutez un air de musique à la radio, dans votre voiture ou dans un café. Composez le 2580 sur votre téléphone mobile et pointez votre combiné vers la source musicale. Quelques secondes plus tard, vous recevez un SMS avec le nom du morceau et de l’artiste. “Voilà comment la société Shazam résume le service qu’elle propose depuis le 19 août aux 40 millions d’utilisateurs de téléphone mobile en Angleterre. Chaque demande d’identification est facturé 50 pence (0,79 euro) au client.Pour l’instant, c’est la principale source de revenu de la société anglaise qui a développé sa propre technologie de reconnaissance musicale instantanée. Sur le principe, le procédé est similaire à celui de Thomson Multimedia et de l’institut Fraunhofer (AudioID).Le morceau de musique à identifier est enregistré (un extrait de 15 secondes suffit), puis converti en signature audio. Celle-ci est comparée à une base de données contenant les signatures de plus de 1 million de titres. Il faut à peine une seconde au système pour trouver la bonne correspondance.” Notre service fonctionne avec toutes les sources musicales, même dans un environnement bruyant, comme dans une boîte de nuit, explique Chris Barton, chargé de l’international au sein de Shazam. Son efficacité repose aussi sur la richesse de notre base de données qui comprend 1,5 million de titres, et que nous enrichissons quotidiennement. En comparaison, le plus gros disquaire londonien propose environ 40 000 CD, soit 600 000 titres. “

Une étape vers des services annexes

Il y a deux ans, Mobiquid lançait un service équivalent en France, en se limitant toutefois à la reconnaissance des morceaux diffusés par certaines radios.” Shazam a placé la barre très haut en annonçant un service universel opérationnel et ce, quel que soit l’endroit et le bruit ambiant. Le gros risque est de décevoir les utilisateurs si la reconnaissance n’est pas fiable “, remarque Frédéric Bruel, PDG de Mobiquid.Le challenge n’est pas seulement technique mais aussi économique. “En lançant notre service, il y a deux ans, explique Frédéric Bruel, nous nous sommes aperçu qu’il était très difficile de fidéliser les clients sans un effort marketing quotidien, forcément très coûteux. Au début, nous avons enregistré un grand nombre d’appels. Mais dès que la pub s’arrêtait, la fréquentation chutait. Les gens oublient très vite le service.”Shazam devrait se trouver confronter à ce problème : maintenir la fréquentation de son service, sans investir massivement dans la publicité.Pour Frédéric Bruel, le succès passe inévitablement par des services dérivés de la reconnaissance musicale. “L’identification musicale n’est pas une fin en soi et la vente de CD associés est très faible. C’est pour cela que nous avons proposé des services de sonneries pour téléphones, de dédicaces musicales. […] Nous développons aussi des services audiotel avec des partenaires.”Pour l’instant, l’offre de Shazam se limite à la reconnaissance musicale payante. “ Cest seulement la première étape. Nous envisageons également de proposer la vente de CD depuis notre site Web ainsi que des services de sonneries pour mobiles “, conclut Claus Nehmzow, directeur du développement international de Shazam.

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Stéphane Long