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Les jeux vidéo dopés par des puces d’un nouveau genre

Les fabricants posent leurs jalons pour préparer le futur de l’animation 3D : les effets physiques. Une société propose de leur dédier un processeur.

Après le
CPU (Central Processing Unit, ou processeur central) et le GPU (Graphics Processing Unit, processeur graphique), voici le PPU
(Physics Processing Unit, processeur ‘ physique ‘). C’est du moins le nom choisi par la société américaine Ageia pour qualifier un processeur d’un nouveau genre, entièrement dédié aux calculs des effets
physiques des animations 3D.Ceux-ci ont pour but de reproduire le plus fidèlement possible des mouvements complexes comme de l’eau qui coule, des vêtements qui bougent ou une
explosion qui projetterait des milliers de débris de manière réaliste. Des calculs gourmands en ressources qu’Ageia propose de déléguer à son processeur PhysX, pour soulager le processeur
central.L’approche d’Ageia a fait des émules, car les constructeurs de PC hautes performances
Dell/Alienware et Falcon Northwest proposent le processeur PhysX sur certaines machines depuis fin mars. Selon Ageia, des cartes accélératrices intégrant son PPU seront bientôt
commercialisées en cartes PCI ; elles seront produites par Asus et BFG. Le prix n’est pas encore fixé, mais il ne devrait pas être loin des 303 euros de l’option PhysX des PC d’Alienware…

Du physique dans les cartes graphiques

Un coût élevé qui apporte de l’eau au moulin de NVidia. Le spécialiste des processeurs graphiques voit en effet d’un mauvais ?”il l’arrivée d’Ageia sur le créneau du physique, dans lequel il a lui-même beaucoup d’ambition.
‘ Nous faisons des processeurs graphiques depuis 10 ans. Nous connaissons les besoins du développement de jeux : certains calculs physiques, ceux qui sont liés à une interaction du joueur, doivent continuer à être pris en
charge par le CPU, car il pilote les périphériques utilisés par le joueur. Les effets physiques décoratifs, eux, peuvent être délégués à un autre composant ‘, argumente Stéphane Quentin, responsable produit de NVidia pour la
France.Bien sûr, NVidia propose de confier cette tâche ‘ décorative ‘ à ses processeurs graphiques, qui eux ont déjà leur place dans les PC, et non aux PPU. Pour ce faire, il s’est allié à la société Havok,
conceptrice du moteur physique (la plate-forme logicielle en charge de ce genre d’effets) Havok FX. Selon le responsable de NVidia, les cartes GeForce 6 et 7 sont déjà compatible avec la technologie d’Havok.Pour autant, l’approche de NVidia entraînera un surcoût pour l’utilisateur car, même si son processeur graphique existant pourra traiter des calculs physiques, un second GPU sera nécessaire pour gérer la multiplication des futurs
effets physiques dans les jeux vidéo. ‘ Quand bien même, un GPU NVidia reste moins cher qu’un processeur d’Ageia… ‘, répond Stéphane Quentin.Ageia comme NVidia (ou ATI) ont démarré une campagne de médiatisation destinée à séduire les développeurs de jeux. Car, au final, ce sont eux qui devront choisir une technologie plutôt qu’une autre. Ageia annonce 100 jeux
compatibles avec ses PPU, mais peu sont déjà
disponibles. NVidia mise, quant à lui, sur limportante base installée de ses GPU dans le monde pour convaincre les éditeurs.

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Julie de Meslon