Les industriels disent stop à l'inflation de la copie privée
Le monde de l'électronique grand public ne veut plus que la taxe sur les lecteurs MP3 et autres enregistreurs de DVD à disque dur augmente en fonction de leur capacité de stockage.
A l'Assemblée nationale, les députés se demandent comment
garantir son droit. Le Simavelec, lui, se demande comment la payer. A l'occasion d'une conférence de presse, ce syndicat professionnel, qui regroupe en France les industriels de
l'électronique grand public (Sony, Philips, Samsung,...), a en effet annoncé vouloir changer radicalement les barèmes de la taxe
pour copie privée.Cette taxe est comprise dans le prix de la plupart des dispositifs d'enregistrement, des CD vierges aux lecteurs MP3 en passant par les décodeurs à disque dur.
Pour un iPod Nano, elle s'élève ainsi à 9,57 euros. Les sommes collectées sont ensuite reversées aux filières culturelles, des producteurs aux artistes. Une manne en nette
augmentation ces derniers temps puisqu'elle est passée, selon le Simavelec, de 70 millions d'euros en 2000 à plus de 200 millions aujourd'hui.Et la somme commence à faire peur aux industriels du syndicat. C'est que, si l'électronique grand public ne représente aujourd'hui que 10 % de la collecte de la rémunération pour copie privée (les 90 % restants correspondant
aux supports vierges), le Simavelec estime qu'elle pourrait avoir à en assumer plus de la moitié dans les années à venir. Baladeurs audio et autres magnétoscopes numériques à disque dur prennent en effet une place croissante dans les modes
d'enregistrement.