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Les Français jouent peu d’argent en ligne

Après une progression fulgurante à leur légalisation en France en 2010, les jeux d’argent en ligne peinent à trouver leur public et, en tout cas, n’ont pas bouleversé la hiérarchie de ce marché.

Malgré la crise, les jeux d’argent continuent d’attirer les Français. Entre 2000 et 2012, les sommes misées ont augmenté de 76 % et ont atteint 46,2 milliards d’euros révèle la dernière étude de l’Insee dévoilée le 2 avril 2014. Si avant 2010, le secteur des jeux s’organisait autour de trois grands pôles (la Française des jeux, le Pari mutuel urbain et les casinos), cette année-là, les Français ont également pu jouer légalement en ligne. Ont-ils su se faire une place ?

Les jeux en ligne légaux regroupent des opérateurs de paris sportifs, hippiques ou de poker agréés par l’Autorité de régulation des jeux en ligne (Arjel). Ces jeux ont bénéficié en 2010 d’un fort engouement qui s’est ensuite estompé. Le nombre d’opérateurs a ainsi rapidement diminué : de 34 fin 2011, ils n’étaient plus que 19 fin 2013. Certains, comme Partouche par exemple, ont préféré arrêter leur activité, face aux difficultés à dégager une rentabilité. En 2012, les jeux en ligne ne représentaient que 7 % du marché des jeux d’argent.

Les paris sportifs en ligne, seul segment en hausse

Le produit brut des jeux en ligne a progressé de 3,6 % entre 2011 et 2012, puis a diminué de 2 % en 2013 tiré vers le bas par le recul des jeux de poker. Seuls les paris sportifs restent attractifs grâce au football, le basket et dans une moindre mesure au tennis comme l’indique le bilan 2013 de l’Arjel. Les mises de ce segment ont connu une hausse de 20 % en 2013 par rapport à 2012, à 848 millions d’euros. Un secteur sur lequel compte le PMU en ce début d’année 2014, puisqu’en plus des paris hippiques, il propose des paris sportifs. A deux mois du début de la Coupe du monde de football, l’opérateur français espère bien conquérir de nouveaux adeptes.

A la fin de son enquête, l’Insee rappelle que l’addiction aux jeux concerne 10,8 % des joueurs actifs, soit 1,3 % de la population adulte. Un problème sur lequel l’Arjel s’est penché en publiant 33 recommandations pour renforcer le dispositif de lutte contre le jeu « excessif ou pathologique » susceptibles d’être mises en œuvre par la voie législative ou réglementaire. Mais globalement, le joueur en ligne est lucide et raisonnable. Il est conscient de plus souvent perdre que gagner et ne dépasse pas le budget qu’il s’est fixé.

A lire aussi :
Jeux en ligne : l’Arjel a bloqué 36 sites depuis 2010, paru le 15/3/2013

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Cécile Bolesse