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Les Etats-Unis conservent la mainmise sur Internet

Les pays participants au SMSI ont évité un éclatement de l’Internet en acceptant que les Etats-Unis conserve la mainmise technique sur le réseau mondial.

Les négociations de dernière minute sur la gouvernance de l’Internet ont accouché d’une souris diplomatique. Après trois jours de débats en réunion préparatoire, les pays participants au SMSI sont parvenus à un compromis qui ne
satisfait personne, hormis peut-être les Etats-Unis. Selon cet accord, l’Icann (Internet Corporation for Assigned Names and Numbers), une société californienne dépendant du ministère du Commerce américain, conserve la gestion
des extensions de noms de domaines Internet tel que le .com.Par ailleurs, un ‘ forum international ‘ va être créé. Il aura pour mission des grandes thématiques qui occupent aujourd’hui les spécialistes de l’Internet, comme les pourriels (ou spam), les virus
informatiques ou encore la cybercriminalité. Ce nouveau forum sera convoqué par le secrétaire général des Nations Unies, Kofi Annan, indique l’AFP. Il se réunira pour la première fois en Grèce début 2006.

Accord a minima

‘ Le pire a été évité, mais le meilleur n’est pas garanti pour l’avenir. On n’a pas fermé la porte à l’essentiel : la coopération internationale pour la gouvernance de l’Internet ‘,
commente Bernard Benhamou, un participant français à cette ultime réunion de préparation au SMSI, selon des propos rapportés par l’AFP.Pour les Etats-Unis, que certains pays n’avaient pas hésité à placer sur le banc des accusés sur ce dossier, il s’agit d’un succès diplomatique franc et massif. ‘ Nous n’avons pas changé quoi que ce soit en ce qui
concerne le rôle de l’administration américaine sur les aspects techniques
[de gestion de l’Internet, NDLR] qui nous inquiétaient beaucoup ‘, a confirmé David Gross, l’ambassadeur des Etats-Unis auprès du
SMSI.En revanche, pour la communauté internationale qui avait émis de multiples propositions à la position américaine, le camouflet est important. Tant pour l’Europe qui avait construit son projet autour de l’idée d’un
‘ nouveau modèle de coopération ‘, que pour certains pays dont la seule évocation suscitait les pires craintes quant à l’avenir de la liberté d’expression et d’information sur lInternet.

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Philippe Crouzillacq