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Les équipementiers mettent en sourdine la voix sur IP

Dans les allées du Convention Center de Hong Kong, le bruit fait par les produits de téléphonie mobile de troisième génération a couvert le traditionnel brouhaha marketing accompagnant les solutions de voix sur IP.

Comme pour ne pas heurter un public habitué aux produits téléphoniques traditionnels, les équipements de voix sur IP se sont faits un peu discrets sur le salon. Les origines téléphoniques d’ITU, son organisateur, appelaient, peut-être, à une relative modestie. Il n’empêche que ce conservatisme institutionnel n’a pas découragé la vieille garde des constructeurs télécoms, à l’exemple de NET.

Net.com abat ses cartes IP

Ce vieux routier des télécoms – inopportunément rebaptisé Net.com bien avant la débâcle des dotcoms – s’invite chez les opérateurs avec, pour carte de visite, sa plate-forme SHOUTip.Cet équipement se veut plus qu’une triviale passerelle. Il est, en effet, accompagné d’une panoplie de modules fournis par défaut ou en option, à commencer par le langage SHOUTscript, destiné à la programmation d’applications téléphoniques sur mesure (messagerie vocale et centre d’appels, notamment). À cet outil de développement s’ajoute un logiciel de facturation désigné SHOUTbill, indispensable à tout ITSP (Internet telephony service provider).De plus, ces pièces principales se voient complétées d’un ensemble d’applicatifs de configuration (SHOUTbuilder) et de supervision (SHOUTwatch). Outre cette ceinture logicielle, la plate-forme SHOUTip tente de se démarquer des produits concurrents en offrant le protocole de signalisation Look-ahead, censé prévenir les contentions du réseau. Malheureusement, cette solution propriétaire incite à patienter jusqu’au second semestre 2001 pour bénéficier des standards SIP et SS7.Lucent Technologies, qui profite de chaque exposition télécoms pour affirmer sa vocation d’équipementier généraliste, arborait également ses produits de téléphonie sur IP. Son produit phare est la famille de passerelles MAX/TNT, le commutateur APX 8000 jouant le rôle de vedette américaine.

Lucent, Alcatel et Nortel n’ont pas les mains vides

Cette plate-forme multiservice (VoIP, RNIS, RTC, VPN…), qui revendique la plus forte densité de ports du marché (2 688 connexions simultanées par boîtier, extensible à 8 064 appels par châssis), se destine aux opérateurs et ITSP. Le commutateur fonctionne sous Taos (True access operating system), qui autorise une configuration à la volée selon le type de flux détecté en entrée. L’APX 8000 met en ?”uvre une large variété de codages vocaux (G.711, G.723.1, G.728, GSM…) et se destine à une mission aussi bien de passerelle réseau SS7 que de concentrateur d’accès H.323.Plutôt que d’exposer des boîtes IP en rang d’oignons, Alcatel, a, quant à lui, montré sa capacité Internet à travers le réseau local de Telecom Asia, qui recouvrait cent cinquante bornes d’information. Dans cet exercice IP, le constructeur français n’a pas manqué de faire valoir les avantages de son autocommutateur OmniPCX 4400 tels que sa forte densité d’accès. Celui-ci gère jusqu’à cinq mille postes par châssis, et rend possible une extension de ce seuil, sans craindre les pannes puisque ce PABX repose sur une architecture redondante, unité centrale comprise.Enfin, plutôt que de prouver son leadership de téléphoniste IP, Nortel Networks, a pour sa part, choisi de mettre l’accent sur les outils CTI de sa filiale Periphonics, ou sur sa solution unifiée de Web call center, Webplex.

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la rédaction