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Les DVD de location étaient dérobés, puis revendus sur eBay

Détournés dans un centre de tri postal, les DVD du loueur Cinésnap étaient mis en vente et copiés illégalement. Certains éditeurs de films s’apprêtent à porter plainte à leur tour.

Mille quatre cents DVD saisis, des centaines de copies illégales de films, et un ‘ mini ‘ réseau mis à jour : c’est le premier bilan de l’enquête éclair menée par la gendarmerie de Dammartin-en-Goële (77).
Tout commence il y a quelques semaines :
le
loueur de DVD en ligne Cinésnap
s’aperçoit que certains films, pourtant correctement réexpédiés par des clients après usage, ne lui reviennent pas.Après une visite sur eBay, les responsables de Cinésnap ont la désagréable surprise de retrouver certains de leurs DVD manquants, proposés à la vente. Griffés Cinésnap, ils étaient même présentés dans les protections qui servent aux
expéditions du loueur. L’équipe de Cinésnap parvient à en acheter un exemplaire à un vendeur localisé à Rouvres, près de Paris, et décide de porter plainte à la gendarmerie.Une perquisition est menée chez le suspect et permet alors de découvrir un stock de plusieurs centaines de DVD, mais aussi des dizaines de copies illégales de films. Un délit de contrefaçon, passible de trois ans de prison et de
300 000 euros d’amende, pour lequel Gaumont, Universal et Warner s’apprêtent à porter plainte, selon Bruno Jacquelin, responsable de la communication et du développement de Cinésnap (1).

Un centre de tri postal au c?”ur de l’affaire

Dans cette affaire, les gendarmes ont procédé à une seconde interpellation, qui leur a permis de comprendre le fonctionnement du trafic. La personne arrêtée était chef d’équipe dans un centre de tri de La Poste, dans le vingtième
arrondissement de Paris. Elle aurait, pendant plusieurs années, détourné des DVD pour son usage personnel, indique la gendarmerie de Dammartin-en-Goële.Récemment, cette personne s’était liée d’amitié avec l’homme interpellé en Seine-et-Marne. Le duo serait passé alors à la vitesse supérieure, en copiant et en commercialisant les films dérobés.(1) Article modifié le 9 juillet 2007 : Bruno Jacquelin n’est pas PDG de Cinésnap, comme nous l’avons indiqué par erreur dans la première version de l’article. Le gérant de la société est Xavier Lesca et le directeur général,
Jacky Harrouet.

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Philippe Crouzillacq