Passer au contenu

Les dollars se gèrent désormais en ligne

Les Américains sont de plus en plus friands du modèle de l’e-banque : un tiers des foyers connectés l’utilisent. Et les banquiers traditionnels s’adaptent à cette réalité.

Les consommateurs américains sont enfin mûrs pour la banque en ligne. Selon les statistiques de la société d’études IDC, 17,8 millions de ménages utilisent d’une manière ou d’une autre les services en ligne de leur banque. Ce qui correspond à un tiers des familles disposant d’un accès à internet dans la maison.Longtemps pourtant, les clients des banques ont boudé l’outil virtuel. Il leur fallait d’abord se familiariser avec internet, suggère-t-on chez Onlin % des adultes seulement utilisaient un PC à la maison ou au travail. Aujourd’hui, 50 % de la population a effectué au moins un achat en ligne.Le PC fait partie de la vie courante. Internet aussi. Et il semble de plus en plus naturel de vérifier l’état de ses comptes bancaires sur le net, plutôt que d’aller faire la queue derrière un guichet de banque. C’est ainsi que 20 % des ménages américains ont franchi le pas, et consultent désormais leur banquier via le réseau, dit-on chez Online Banking Report. Dans la foulée, Jim Bruene prévoit 33 % d’usagers pour 2005 et 55 millions en 2010.Les clients potentiels ont longtemps été retenus par la crainte d’un regard indiscret sur leurs finances. Mais les banques ont adopté de solides systèmes de cryptage qui brouillent les échanges en cours entre la banque et le consommateur pour tout observateur étranger. En outre, la loi Gramm Leach Bliley, adoptée en 1999, permet au client d’interdire à la banque la communication de ses informations personnelles à une société amie ou affiliée.Rassurés, les consommateurs osent enfin la visite en ligne avant tout parce que c’est plus pratique : le guichet est ouvert vingt-quatre heures sur vingt-quatre et l’on peut à tout instant acheter des actions, vérifier ses comptes, ou payer d’un clic la note d’électricité, confortablement assis au fond de son fauteuil.Les banques classiques se sont rapidement adaptées à la demande. Deux ans plus tôt, si l’on en croit IDC, 12 % seulement des représentants de l’industrie offraient des services internet. Aujourd’hui, plus de la moitié des banques sont branchées. Les grands noms de la profession, Wells Fargo, Bank of America, US Bancorp, Citigroup, Chase, Fleet Bank… sont aux premières loges. Suivies par les sociétés de Bourse, les caisses d’épargne (Washington Mutual), et quelques pure players très agressifs (First Internet Bank of Indiana, Net Bank, Etrade).“C’est un service de plus à offrir pour rester compétitif, explique Craig Woker de la société de conseil en investissements Morningstar. C’est un peu comme les distributeurs de billets dans les années soixante-dix et quatre-vingts.”Le client réclame le service, même s’il n’utilise pas tout son potentiel. Selon les statistiques de Jupiter Media Metrix, la plupart des consommateurs (93 %) vont en ligne pour vérifier l’état de leurs comptes. Le transfert d’argent d’un compte à l’autre est déjà plus rare : 52 %. Et, l’usage de l’e-banque pour payer ses factures ne se pratique que dans 38 % des cas. Le paiement virtuel se fait attendre.* A New York

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.


Caroline Talbot