Comment nos métiers vont-ils évoluer ? Cette question récurrente, posée par les directions des systèmes d’information, revient avec acuité en cette rentrée. Et ce quels que soient les secteurs d’activité
?” pharmacie, industrie, banque… Certes, elles ne nient pas la nécessité d’informaticiens experts dans les grands domaines comme les réseaux, les progiciels, les télécommunications ou la sécurité pour gérer l’ensemble
des infrastructures. Mais au-delà, de quels informaticiens ont-ils encore besoin ? Les directeurs informatiques eux-mêmes doivent-ils encore être des techniciens ? Trois éléments les bousculent : l’emprise du business, la
mondialisation et la connaissance de plus en plus pertinente ?” voire avancée ?” que les utilisateurs ont des nouvelles technologies.Ces directeurs estiment que la technologie n’est plus un véritable défi tant elle leur est fournie sur mesure. Il suffit de l’adapter. En revanche, elle doit correspondre au plus près aux attentes du business. Or qui mieux
qu’un homme ?” ou une femme ?” du métier, ou tout au moins proche de celui-ci, est le mieux placé pour comprendre les enjeux du business ? La mondialisation, elle, permet à nombre de directions informatiques de
s’affranchir de ‘ coûts ‘ salariaux au moins pour les centres d’appels et le help desk, soit en délocalisant, soit en recourant à des prestataires qui en font autant.Par ailleurs, dans certains métiers phares tels ceux de la finance de marché ou de la recherche et développement, les utilisateurs sont souvent très en pointe en matière d’usage des technologies. Ils les ont apprises à
l’école et s’en servent couramment chez eux. Dans ces conditions, l’informatique vient davantage en soutien qu’en promoteur. Et cette fois encore, les informaticiens ont tout intérêt à bien comprendre les problématiques
du métier pour apporter les solutions idoines. Et cela dans un cadre de travail international où les salariés se stimulent entre eux en matière d’innovation.C’est dire les nouveaux défis auxquels sont de plus en plus confrontées les directions informatiques. De moins en moins à la tête de bataillons, elles avancent avec une garde rapprochée sur un terrain toujours plus exposé.
D’où la nécessité d’un savoir-faire et d’un savoir-être de grande qualité !
*Rédactrice en chef adjointe de 01 Informatique.
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