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Les critères pour bien choisir sa carte graphique

Processeur, mémoire, sorties vidéo et fonctions 3D.

Le processeur

Les circuits 3D actuels, parfois appelés GPU (Graphic Processing Unit, pour unité de traitement graphique), sont aussi sophistiqués que les processeurs de PC. Ils sont aujourd’hui tellement puissants
qu’ils prennent en charge tous les calculs liés à la 3D à la place du processeur de l’ordinateur. Leur capacité de traitement dépend à la fois de leur architecture ‘ électronique ‘ (nombre de transistors, structure des
unités de calcul, finesse de gravure…) et de leur fréquence de fonctionnement, exprimée en MHz. Des critères difficiles à appréhender, et pas toujours représentatifs des performances réelles. Ainsi, un GeForce FX 5600 à 300 MHz donne de
meilleurs résultats qu’un GeForce FX 5200 Ultra à 325 MHz !En revanche, le nombre de transistors utilisés donne une bonne idée du potentiel d’une puce : le GeForce FX 5900 Ultra, comporte ainsi trois fois plus de transistors que le Radeon 9200 (130 millions contre 45 millions),
en se montrant deux à quatre fois plus rapide.Dans un registre annexe, le Ramdac, qui convertit les données numériques en signal vidéo, est un bon indicateur des modes graphiques dans lesquels le processeur peut travailler. Plus sa vitesse, exprimée elle aussi en MHz, est
importante, plus la carte graphique peut afficher des définitions élevées avec de bons taux de rafraîchissement.

La mémoire

Contrairement aux circuits graphiques intégrés aux chipsets des cartes mères, les processeurs installés sur les cartes graphiques disposent de leur propre mémoire vive, qui leur sert à stocker des
données en 3D.Si en 2002, la plupart des cartes intégraient encore 64 Mo de mémoire, celles de la nouvelle génération sont accompagnées d’au moins 128 Mo de DDR-SDRam, ce qui est amplement suffisant pour couvrir les besoins des jeux en 3D.
En outre, l’augmentation de la quantité de mémoire n’a aucune influence sur la puissance de calcul du processeur.En pratique, c’est la vitesse de la mémoire qui fait toute la différence de rapidité dans les jeux. Certains constructeurs de cartes l’ont bien compris ; certains n’hésitent d’ailleurs pas à fournir de la mémoire plus rapide pour
améliorer les performances. Attention toutefois, car le prix et la qualité de la mémoire font grimper les tarifs des cartes.

Les sorties vidéo

Les cartes graphiques qui intègrent les processeurs sont souvent équipées de plusieurs sorties vidéo : une classique prise VGA pour connecter un moniteur à tube (CRT) ; une prise DVI ( Digital Video
Interface
) pour brancher un écran LCD sans passer par une conversion analogique qui diminuerait la qualité d’image ; et une, voire deux sorties TV, en S-Vidéo ou en composite, pour brancher directement un téléviseur.Notez que, grâce à un adaptateur, souvent fourni, parfois vendu séparément (entre 10 et 15 euros), il est possible de brancher un moniteur CRT sur la sortie DVI, histoire de fonctionner en double affichage. Pratique dans certains
jeux comme Flight Simulator, par exemple, pour afficher le tableau de bord d’un avion sur un écran et la vue du cockpit sur le second.Certains constructeurs dotent leurs cartes d’entrées vidéo (S-Vidéo et composite) permettant de faire de l’acquisition analogique depuis un caméscope ou un magnétoscope. Elles correspondent aux appellations VIVO pour les puces nVidia et
All-in-Wonder pour les processeurs ATI.

Les fonctions 3D

Ce qui fait la qualité visuelle ?” et le réalisme ?” des jeux actuels, ce sont les fonctions 3D chargées de la construction des scènes, des textures, des décors et des personnages, mais aussi de tous les
effets qui les accompagnent (lumière, brouillard…). Aujourd’hui, la plupart des fonctions 3D complexes, comme l’anti-aliasing, le filtrage anisotropique ou encore les Vertex et les Pixels shaders,
sont gérées par DirectX, la bibliothèque logicielle multimédia de Microsoft intégrée à Windows.Tous les processeurs 3D actuels sont optimisés pour DirectX 8 et OpenGL, un équivalent surtout utilisé pour des jeux comme Quake ; ils déchargent ainsi le processeur central de la plupart des calculs de rendu.
C’est suffisant pour jouer à la quasi-totalité des titres existants, puisqu’ils utilisent DirectX 8 ou une version antérieure.Certains processeurs sont également optimisés pour DirectX 9. Cela n’apporte rien de plus en cette fin d’année 2003, mais comptera quand les jeux utiliseront les nouvelles fonctions proposées par DirectX 9, comme Half Life
2
. Pour admirer la pléthore d’effets visuels annoncés dans ces nouveaux jeux, il faudra impérativement posséder une carte graphique compatible DirectX 9.A défaut, c’est le processeur de l’ordinateur qui devra traiter certaines instructions 3D avec la baisse de rapidité que cela implique. Dans le pire des cas, il faudra simplement supprimer les effets pour pouvoir jouer avec un minimum
de fluidité.

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Philippe Fontaine