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Les banquiers s’intéressent au marché de l’e-business des PME

Les grands établissements financiers veulent aider leurs clients à faire de l’e-commerce. Ils deviennent ainsi des intermédiaires pour la création de site, et agrègent des agences web.

Les banquiers veulent, eux aussi, leur part du gâteau du commerce électronique. Et pour être sûrs d’avoir une recette plus savoureuse, ils multiplient les services qui pourront attirer leurs clients, petites et moyennes entreprises, artisans et professions libérales. Selon une étude de BNP Paribas Lease Group, sur les 40 % des PME-PMI qui avaient un site en 2000, seule une sur cinq s’en servait pour faire du commerce. Mieux, 38 % des entreprises n’ayant pas encore de site envisagent de sauter le pas en 2001. Constatant qu’il est parfois effrayant, pour une petite société ou un commerçant, d’aller vers internet, plusieurs banques ont donc composé des “packs” tout compris, gérant chacune des étapes de la vie d’un site marchand. “Nous avons une offre modulaire, incluant en priorité notre module de paiement sécurisé. Mais nous apportons d’autres services, comme la création de site ou un accord de transport et de logistique”, détaille Frédéric Gatel, responsable de la ligne de produits B to C de la Société Générale.

Une prestation qui repose sur un réseau de partenaires

Conscientes de ne pas disposer de toutes les compétences, les banques ont choisi d’orchestrer un réseau de prestataires – agences web, graphistes ou hébergeurs. “A la Société Générale, nous avons des accords avec ces partenaires autour de la solution que nous avons choisie : Microsoft Site Server. Ce sont des relations au niveau local, que nous avons bâties avec nos agences “, poursuit Frédéric Gatel.Même organisation pour La Poste, qui propose une offre clés en main avec Axepro et via des partenaires capables de créer des sites adaptés. Pour cela, elle s’appuie, en partie, sur le réseau de Wanadoo Service Pro, son hébergeur, qu’elle complète par des partenariats locaux. A l’automne, l’établissement espère ainsi pouvoir compter sur deux cents contacts dans toute la France.Toutefois, si les banques veulent bien mettre en relation les agences web et les entreprises, elles limitent leur rôle commercial pour ne pas s’immiscer plus loin dans la relation. Le service est directement facturé au client par le prestataire. “Nous n’avons pas vocation à être de tels intermédiaires. Nous assurons avant tout une mise en relation sur des critères précis, notamment la qualité “, avertit Frédéric Gatel.La mise en place d’un tel réseau n’est pas simple. L’exemple du Crédit du Nord le montre. Cette banque a préféré faire machine arrière et ne pas formaliser ses relations avec les agences web, qui avaient la fâcheuse tendance à vouloir survendre leurs prestations par rapport au cahier des charges. Aujourd’hui, le Crédit du Nord préfère recommander des prestataires référencés par les agences bancaires, mais avec lesquels aucun accord n’a été finalisé. “En général, ils jouent bien le jeu “, constate Laurent Chassagnac, responsable approche marché pour le secteur des entreprises et des institutionnels. Et pour répondre aux quelques demandes précises qui lui sont faites, un seul accord a été signé avec une agence web : Jet Multimédia, qui propose une offre de sites préformatée.

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Corinne Montculier