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Les autorités anglaises accueillent avec prudence la nouvelle cryptomonnaie de Facebook

Les régulateurs financiers européens s’inquiètent de l’arrivée de la libra, annoncée mardi 18 juin. Après la réaction à chaud de Bruno Le Maire, le gouverneur de la Banque centrale britannique avertit Facebook sur les responsabilités d’une telle innovation.

La nouvelle monnaie virtuelle annoncée par Mark Zuckerberg n’en finit plus de faire parler d’elle. Après le ministre de l’Économie et des Finances français Bruno Le Maire, le gouverneur de la banque centrale anglaise Mark Carney a déclaré, jeudi 20 juin, que la libra ne bénéficiera pas du laisser-faire politique dont a pu profiter auparavant le réseau social.  

« La Banque centrale britannique a l’esprit ouvert vis-à-vis du libra sans pour autant lui ouvrir la porte », a déclaré Mark Carney, rapporte Reuters. « À la différence d’un média social […] les conditions d’exercice d’une innovation telle que la libra doivent être définies avant même son lancement ».

Exiger des « règles strictes »

Dans un discours général concernant l’avenir du secteur financier, le gouverneur a expliqué que cet outil ne manquerait pas de susciter l’intérêt de la Banque centrale britannique. Néanmoins, il a rappelé que Facebook devrait respecter des « règles strictes de protection du consommateur » et de lutte contre le blanchiment d’argent. Mark Carney a rappelé la nécessité de continuer à développer la concurrence, évitant toute position monopolistique.

Facebook a dévoilé, mardi 18 juin, une cryptomonnaie baptisée libra qui faciliterait les paiements, les services financiers et le commerce en ligne dans le monde entier au travers de ses applications soeurs Messenger ou WhatsApp, mais aussi Calibra, un portefeuille numérique dédié à la libra.

Source : Reuters

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Marion SIMON-RAINAUD