L’année 2001 aura finalement été une bonne cuvée pour les éditeurs de sécurité. Même si elle n’a pas tenu toutes ses promesses. Le chiffre d’affaires des ténors de la profession égalera, voire dépassera, celui de 2000, année jugée exceptionnelle. La performance mérite d’être saluée dans le contexte actuel. Elle déçoit cependant au vu des espérances que laissaient entrevoir les deux premiers trimestres.
Un second semestre difficile
Jusqu’au début de l’été, les Check Point Software et autres Internet Security Systems (ISS) faisaient encore mine de croire qu’ils tiendraient leurs objectifs initiaux. Ces spécialistes de la sécurité semblaient épargnés par le ralentissement économique. Les ventes avaient continué de progresser au cours des premiers mois de 2001.De nombreuses études entretenaient leur optimisme : elles montraient que les investissements de sécurité continueraient de croître. Après avoir ouvert leur système d’information, les entreprises se verraient contraintes de se protéger et de sécuriser leurs échanges avec leurs partenaires commerciaux. Les vendeurs de pare-feu, d’outils de détection d’intrusions, de gestion de réseaux privés virtuels et d’authentification se frottaient les mains.L’été a chassé leurs folles espérances. Les entreprises ont fini par rogner sur leurs dépenses de sécurité. Le champion de la croissance, Check Point, a ainsi enregistré une baisse de 17 % de son chiffre d’affaires au cours du troisième trimestre. Le réajustement a été encore plus brutal pour RSA Security. Ce recul de l’activité s’est soldé par une dégradation de la rentabilité.A l’exception de Check Point, tous les autres grands noms de la sécurité sont dans le rouge. L’activité d’ISS, de RSA Security et même de Symantec est devenue déficitaire après des années de profitabilité. Les généralistes ?” Symantec et Network Associates ?” ont toutefois enregistré un motif de satisfaction : leur activité a redémarré. Après les attentats de septembre, la sécurité est plus que jamais un thème porteur.
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