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Les ateliers de développement intégré objet butent sur la modélisation

Les utilisateurs plaident davantage pour une modélisation propre aux outils de développement J2EE que pour une intégration entre outils disparates.

“Un atelier de développement vraiment intégré réaliserait l’union entre l’expression d’un besoin économique et sa traduction en spécifications informatiques”, relève Jean-Christophe Garnier, DSI de l’Agence France Presse (AFP). Directeur technologies et standards de la filiale banque privée (PCAM) de la Deutsche Bank, Stephan Groeger renchérit : “Les développements objet requièrent une coordination étroite entre les services informatiques et commerciaux.” Et, selon lui, le faible niveau de compréhension de l’objet, en dehors des services informatiques, rend difficile d’imaginer l’emploi d’une seule solution sur l’ensemble des étapes de développement.Les outils de modélisation tentent pourtant de réaliser la quadrature du cercle. En ce qui concerne la Deutsche Bank, Rational Rose s’est révélé le mieux adapté pour satisfaire les contraintes. A l’époque, il a été préféré de justesse à TogetherJ, qui, finalement, n’offrait pas un niveau optimal de visualisation. Toutefois, la banque a tout de même dû développer des interfaces. D’une part, pour réaliser la génération de code source à partir de diagrammes de classes et d’objets, et, de l’autre, pour synchroniser l’impact des changements de modèles sur l’évolution du code source.

Les outils du marché manquent de maturité

Sur la même longueur d’onde que la Deutsch Bank, Jean-Christophe Garnier, de l’AFP, constate qu’une intégration entre des outils tiers n’est pas pour tout de suite : “Même avec des méthodologies alternatives à l’UML, tel l’eXtreme Programming, on est encore loin du Graal !” Pour sa part, Stephan Groeger affirme : “L’idéal consisterait en un outil de modélisation propre à l’outil de développement”. Et de regretter que ceux disponibles actuellement ?” dont, par exemple, Structurebuilder, de Webgain ?” manquent de maturité. C’est d’autant plus dommage que le choix du serveur d’applications J2EE ?” en l’occurrence, Weblogic, de BEA, pour la Deutsche Bank, et Borland Application Server, pour l’AFP ?” conditionne encore celui de l’outil de développement.Les développements d’Enterprise Javabeans (EJB) se font toutefois à pas comptés. L’AFP s’est cantonnée à une application intranet de gestion de bases d’abonnés. En revanche, elle s’est essayée aux Entity Beans. Ce n’est pas le cas de la Deutsche Bank, qui dit craindre leur complexité.Pour la couche présentation, les applications font souvent appel à une batterie d’outils. Mais, ici aussi, plus la logique de présentation est sophistiquée, plus le besoin de modélisation ?” et donc d’intégration ?” s’impose. Pour contourner cette contrainte, qui se traduit par un phénomène qu’elle qualifie de “plat de nouilles”, l’AFP utilise des pages HTML à la place des Java Server Pages. “Leur affichage s’appuie sur des bibliothèques XMLC, qui permettent de supprimer les développements pour la génération de classes Java à partir des pages HTML, et inversement”, conclut Jean-Christophe Garnier.

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Samuel Cadogan