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Les agents apportent l’intelligence à l’e-business

Pour rendre le Net plus affable, les agents de communication s’y infiltrent. À la clé, une simplicité d’accès et d’usage, qui trouve son paroxysme dans les applications e-business.

Dans l’environnement e-business, des agents à vocation consumériste prétendent aider l’acheteur à sélectionner le produit adéquat. Une première catégorie de robots prospectent le Net, via les moteurs et autres annuaires spécialisés dans le commerce électronique. Certains, comme Surfbot, de Surflogic, livrent une série de pages Web renfermant les mots clés associés au produit demandé. À charge pour le consommateur d’évaluer une page après l’autre. En désespoir de cause, celui-ci placera certaines pages sous surveillance. Avec des agents comme Freeloader, si les pages espionnées viennent à bouger (modifications tarifaires, par exemple), ce vigile les rapatriera.D’autres logiciels ?” les shopping agents, ou shopbots ?” traitent jusqu’à l’acte d’achat et de paiement. Ils vérifient la disponibilité d’un produit, par marque ou par famille. Ils trient les fournisseurs selon leur localisation, le délai de livraison ou les facilités de paiement, et établissent des tableaux comparatifs.

Sous haute surveillance

Parallèlement, des agents à la solde des vendeurs invitent l’internaute à les renseigner : catégorie socioprofessionnelle, goûts et couleurs… L’agent analyse en temps réel le comportement de l’acheteur et organise des promotions ponctuelles afin d’éprouver sa réactivité. Puis, il confronte ces données avec des renseignements recueillis en temps normal ou avec des statistiques générales, afin de conclure à des recommandations sur la politique commerciale.Toutefois, la subordination de chaque site marchand à son agent d’analyse donne une vision parcellaire du consommateur. Des guichets uniques sur un même segment marketing apparaissent pour fédérer les renseignements collectés. Encore faut-il inciter le chaland à se dévoiler sans retenue… Reste le caractère trop innovant du concept d’agent intelligent et les bouleversements structurels à opérer sur les sites marchands. L’immaturité technologique de ces courtiers logiciels incite à l’attentisme.Dans un premier temps, ce type d’emplette devrait séduire les professionnels. De l’autre côté du comptoir, les vendeurs demeurent sceptiques. Ces agents ne modélisent pas les facteurs irrationnels liés aux effets de mode, à l’achat d’impulsion ou à la perception sensorielle du produit.

Attendre et voir

À cela s’ajoutent des entraves telles que l’hétérogénéité des langages de communication entre agents, et des formats de données. Pour sa part, France Télécom s’est armé de son propre logiciel, Artimis. Ce dernier, fondé sur le langage ACL du Fipa, s’ouvre à de multiples médias (Web, téléphone, serveurs audiotel…). Des expérimentations sont en cours avec la Société Générale afin d’offrir, d’ici à la fin du premier semestre 2001, un service de transactions boursières basé sur cette technologie. Artimis devrait également s’infiltrer sur les services Web de FT, à commencer par le moteur de recherche Voila.

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Hafid Mahmoudi