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L’éclairage automobile de jour : sus à la consommation !

L’éclairage automobile risque de devenir obligatoire de jour. Il serait temps de penser parallèlement économies d’énergie.

Il n’est pas de notre rôle de discuter de l’intérêt de rouler de jour avec ses feux de croisement allumés. Mais force est tout de même de constater qu’une telle mesure représente en gros, à l’échelle de la France, une consommation
journalière d’essence de 300 W pendant une heure pour dix millions de véhicules, soit l’équivalent de 300 MWh d’énergie fossile. Chaque jour.Une dépense tout de même coquette en euros, en gaz carbonique et en chaleur rejetée dans l’atmosphère. Dieu merci, il est très facile de trouver une parade. Chacun se rend compte que ce qui importe dans l’affaire est que les véhicules
soient mieux vus de jour : l’enjeu n’est donc pas d’éclairer une route pour qu’un conducteur voie bien où il va, mais au contraire ‘ d’éblouir ‘ avant tout des conducteurs venant en sens inverse
pour signaler une présence.Horizontalement, le champ de ces feux doit certes rester comparable à celui des phares, mais l’intensité lumineuse peut être au moins trois fois plus faible pour ne pas éblouir, et, surtout, le champ de l’éclairage dans le sens vertical
peut sans doute être réduit de dix fois (il suffit qu’il vise l’horizon ±5?’).En gros, la puissance lumineuse à mettre en ?”uvre à l’avant, là où l’éclairage consomme le plus, doit donc pouvoir être réduit de 30 fois par rapport à un éclairage de nuit. A ce niveau de puissance, c’est l’usage de DEL qui se
révèle le plus économique.Or, en blanc, les DEL à haut rendement lumineux consomment 3 fois moins que les lampes à incandescence (encore moins dans le vert, la couleur pour laquelle l’?”il est le plus sensible ; mais ce n’est pas la sécurité qui doit
être au service de la technologie ; et il n’est pas dit que le vert convienne à cet usage).Bref, on doit pouvoir arriver, en tenant compte de tous ces facteurs, à réduire la consommation d’essence pour cet éclairage de sécurité… de cent fois par rapport à celle des feux de croisement.Pour les feux arrière, l’économie peut être encore plus importante car l’angle lumineux peut être réduit à la fois dans le plan horizontal et le plan vertical, et les DEL rouges ont un rendement particulièrement élevé.Messieurs les équipementiers de l’automobile, à vous donc d’introduire de façon élégante deux nouveaux yeux lumineux (ou même un seul) à l’avant de nos véhicules et éventuellement deux autres à l’arrière !* Directeur de la rédaction d’ Electronique International HebdoProchaine chronique jeudi 7 avril

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Jean-Pierre Della Mussia*