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Le SN5428 marie SAN et LAN en toute simplicité

Le routeur de Cisco donne accès aux ressources d’un SAN depuis un LAN IP. L’installation ne requiert pas de réelles compétences SAN.

Première en France, sur une plate-forme SAN-iSCSI, nous avons mis en oeuvre le routeur de stockage de Cisco, le SN5428, muni d’un commutateur FC 2 Gbit/s à huit ports. Pour ce faire, nous nous sommes assurés, outre la collaboration de Cisco, de celle d’un autre spécialiste du stockage, Adaptec, qui nous a fourni la baie SAN à lien Fibre Channel à 2 Gbit/s DuraStor 7320SS et la carte d’accélération iSCSI pour bus PCI 64 bits, ASA-7211. Celle-ci est équipée de deux processeurs : l’un pour gérer les trames IP en Gigabit Ethernet, l’autre pour l’encapsulation iSCSI.

Deux routeurs en redondance

Notre test consistait principalement en une évaluation des étapes d’installation en condition réelle. Notre plate-forme comprenait deux SN5428 redondants pour assurer la continuité de service. Tout d’abord, il nous a fallu configurer la composante iSCSI sur le serveur de test (un ProLiant ML350 de Compaq avec Windows 2000 Advanced Server). À la solution purement logicielle (pilote iSCSI de Cisco seul), nous avons préféré la solution matérielle ASA 7211 + pilote d’Adaptec. Il s’agit ici d’encapsuler les commandes SCSI, issues de la couche applicative, dans les trames IP. Une fois installée, la carte n’apparaît pas comme adaptateur réseau, mais comme contrôleur SCSI local au niveau de Windows. Après attribution de l’adresse IP, du nom d’hôte de la carte et du nombre de sessions maximal, fixé ici à 65 536, nous avons configuré la baie DuraStor en mode console, avec une liaison série, afin de définir les volumes, leur capacité et le niveau de Raid associé. Dernière étape : la configuration du routeur Cisco. Cette phase est à la portée de tout administrateur réseau. Toujours en mode console, mais sur le port d’administration Ethernet 10/100, nous avons d’abord défini l’adresse IP du SN5428 et son nom d’hôte.

Une configuration rapide

Le reste de la configuration s’effectue à partir d’un navigateur. L’interface donne accès aux modes de gestion. À commencer par le mode FC pour la gestion des ports Fibre Channel et l’option Device, pour celle des périphériques qui y sont rattachés, ici la baie DuraStor, dont la détection est alors effectuée. Le mode SCSI Router sert à définir le routeur et le mode Target à lui affecter les baies de stockage. Pour ce faire, il suffit de saisir leur nom, leur description, un certain nombre de LUN (Logical Unit Number) et, éventuellement, une liste d’accès pour chaque baie. Liste nécessaire si l’on souhaite qu’un seul serveur présent sur le LAN accède à une ressource. Ces opérations effectuées, la configuration du routeur est terminée.Reste alors à initialiser depuis le serveur un scan des LUN sur le routeur en spécifiant simplement son adresse IP. Les disques sont alors vus par le système d’exploitation comme autant de ressources disque inconnues. Une simple commande ” import foreign discs ” sur la console d’administration de Microsoft suffit à assurer la reconnaissance des volumes, dont nous avons vérifié le fonctionnement. À ce stade, les volumes iSCSI sont gérés comme de simples volumes Raid internes et ce, quelle que soit leur localisation réelle. La configuration de notre plate-forme n’aura duré que deux heures.

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Stéphane Reynaud