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Le ServerNet bi-Athlon manque de maturité

Le modèle du français Dataswift est le premier à exploiter deux processeurs Athlon ” Palomino ” à 1 GHz en parallèle. Le prototype testé obtient des résultats moyens.

Quelques jours avant son lancement officiel, nous avons pu tester la première configuration biprocesseur Athlon équipée du jeu de composants AMD 760 MP. Assemblé par le français Dataswift, le ServerNet bi-Athlon est construit autour d’une carte mère Tyan équipée de deux processeurs Athlon de nouvelle génération fonctionnant à 1 GHz, le reste de l’équipement du serveur étant identique à celui du ServerNet 100Q bi-Pentium III 1 GHz précédemment testé (lire DM&R n?’ 466), exception faite du type de mémoire vive.

Un niveau de performance de 11 % inférieur à un bi-Pentium III

Ces nouveaux Athlon reprennent en grande partie l’architecture des versions pour PC de bureau et notamment leur connecteur. Ils s’en distinguent par leur aptitude à fonctionner en mode SMP, leur diode thermique intégrée, leur technologie de gestion intelligente de l’énergie PowerNow (héritée des processeurs K6) et leur fonction de préchargement (PreFetch) en mémoire vive.À l’issue de nos tests de linéarité (passage de un à deux processeurs) dans un cadre transactionnel (exécution de scripts Perl/CGI avec IIS 5 et Windows 2000 Server), force est de constater que le ServerNet bi-Athlon manque de maturité. Il se fait ainsi distancer par le ServerNet 100Q, qui exécute près de 11 % de transactions de plus que lui avec une charge de 96 clients, l’apport du second processeur ne procurant au serveur qu’un gain de rapidité de 60 %. On est loin du gain de 113 % enregistré lors du même test en passant de un à deux processeurs Xeon Pentium 4 sur la station Precision 530 de Dell avec un jeu de composants i860 (lire DM&R n?’ 468). De même, nous avons été surpris de constater que le temps de réponse moyen à une requête restait quasiment identique avec un ou deux processeurs Athlon alors qu’il est 56 % moindre en passant de un à deux processeurs Xeon Pentium 4. Le ServerNet bi-Athlon n’en n’exécute pas moins un nombre de transactions équivalent à celui de la station de Dell si l’on tient compte de l’écart de fréquence des processeurs, malgré un prix bien inférieur. Il convient toutefois de nuancer ces remarques. Le serveur qui nous a été prêté était un prototype avec notamment une révision préliminaire du Bios de la carte mère (trois versions de Bios reçues au cours des tests) et des processeurs de présérie. Voilà qui peut sans doute expliquer le manque de régularité du jeu de composants en matière de répartition de la charge SMP entre les deux processeurs.

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téphane Reynaud